
Le message des différentes associations présentes (Maillon Economique, Agir Contre le Chômage (AC !), ADEP), représentées notamment par Jean-Pierre Técher et Georges Arhiman, est bien rodé. 2012 n'est pas que l'année d'élections importantes, elle est aussi celle d'informations passées sous silence, pensent-ils.
"Savez-vous qu'au 1er janvier la loi qui dispensait les plus de 58 ans de rechercher du travail a été abrogée. A-t-on parlé de la fin de l'Agence Départementale d'Insertion ?", questionne Georges Arhiman. "L'ADI a été remplacée par le Pôle de solidarité active", perdant en cours de route, "comme par enchantement des milliers d'inscrits", selon le représentant d'association. "Nous, nous sommes le Pôle d'exclusion", rigole-t-il.
"C'est à nous, chômeurs de nous réveiller"
"Le gouvernement avait fait du chômage sa priorité", insiste-t-il. Force est de constater que les promesses n'ont pas été tenues "par Sarkozy", complète Jean-Pierre Técher, insatiable défenseur des sans-emploi. Mais à tout bien peser, "tous les politiciens" ont fait défaut. Les premières cibles de choix des deux porte-voix sont bien nos parlementaires locaux, coupables de n'avoir produit aucun texte en ce sens.
Pour ceux qui se demanderaient si à l'heure des bons amis, leurs associations respectives se mouilleront pour un candidat, les deux compères sont catégoriques: "Non, évidemment que non ! Stop à la politique politicienne. C'est à nous, chômeurs de nous réveiller". Une chose est certaine, le probable candidat Sarkozy ne trouve grâce aux yeux de Jean-Pierre Técher. "Ou la trompe a moin un coup, ou trapera pas moins deux coups ! Mais i faut reconnaître que le boug i cause bien", ce qui fera sourire la poignée de sympathisants des associations de chômeurs présentes.
Très modestement, sans faire d'esclandre devant les portes de Pôle Emploi de Savanna, la petite équipe y va de son tract distribué à chaque demandeur qui sortira du bâtiment. Ils espèrent bien "être le petit grain de sable qui va enrayer la machine", dixit Jean-Pierre Técher. Leur "bureau d'information populaire", le bien nommé "BIP" continuera d'alerter les demandeurs d'emploi ailleurs qu'à Saint-Paul dans les prochains mois.
