« C’est là que sont les gisements d’emplois », assure-t-elle, avant d’ajouter : « Une chambre conduit à la création d’un emploi direct et de trois emplois indirects ». Pour la candidate du PLR, un accompagnement des professionnels avec des aides dans la conception de leurs projets est ici indispensable.
« Dispositif dans les deux sens »
Après avoir fustigé la politique touristique « essentiellement basée sur la promotion à l’entrée » du président sortant, la députée affirme que l’IRT doit jouer un rôle majeur. Elle souhaite d’ailleurs rétablir les missions anciennement affrétées à la Maison de la montagne et à la Maison de la mer. « Il y a eu de vrais résultats, dans les années 90 », assure-t-elle. L’accueil des croisiéristes, dont les incidents ont récemment fait couler beaucoup d’encre, est également évoqué, avec la promesse de moyens supplémentaires pour permettre un véritable accueil.
Autre priorité annoncée, celle du développement et de la sécurisation des bassins de baignade. Concernant le risque requin, Huguette Bello s’engage à ce que la Région accompagne les communes dans les dispositifs en cours d’expérimentation.
« Ouvrir le ciel réunionnais est un enjeu stratégique »
Point fort de son programme, le désenclavement aérien est évoqué comme une nécessité pour permettre le développement touristique, les prix des billets d’avion en étant un frein évident. « Ouvrir le ciel réunionnais est un enjeu stratégique, juge d’ailleurs Gilbert Annette. Air austral doit devenir l’outil de développement mais il faut aussi permettre à d’autres compagnies de venir. Nous n’en avons que 6 alors que Maurice en a 20. »
Dans cette optique de désenclavement, la liste de rassemblement de gauche déclare vouloir garantir des billets à 500 euros toute l’année, grâce à une prise en charge financière de la Région. « Contrairement à ce qu’a pu affirmer la droite, nous ne voulons pas supprimer la continuité territoriale », tient à souligner Jean-Alain Cadet.
Par contre, si dans le schéma actuel la Région la prend en charge seule, le colistier nous précise qu’il s’agirait ici de« revenir au financement 1/3 par l’Etat, 1/3 par l’Europe, 1/3 par la région ». Le dispositif serait en outre mis en place dans les deux sens, pour permettre aux Réunionnais de métropole de rentrer chez eux. « Il faut être persévérant auprès de l’Etat. Il y a là une bataille qu’il faut mener pour que la Réunion, qui est un trésor, ne soit plus enclavée », insiste Huguette Bello.