« Ça devient insupportable! On est là pour profiter de la nature, notre île est belle. C’est un coin mythique ici et c’est décevant pour les touristes et les habitants », s’emporte Antoine*. Ce sudiste faisait une sortie en vélo dans le lit de la rivière Saint-Étienne lorsqu’il est tombé face à un tas de déchets. « Là c’est du papier, à la limite ce n’est pas grave parce que ça va se décomposer, mais c’est tous les jours », indique-t-il. Car le tas de déchets est majoritairement composé de factures et de devis : les responsables sont donc aisément identifiables.
Le lit de la rivière Saint-Étienne est malheureusement un site connu de tous les makotes du sud. Pourtant à proximité de la déchèterie de Pierrefonds, les cochons vont tout de même y jeter leurs déchets. En réalité, la raison vient peut-être de là. De nombreux habitants du sud regrettent que les déchèteries ne soient pas ouvertes le week-end ou n’acceptent que peu de déchets au motif que les bennes sont pleines, obligeant les usagers à repartir avec leurs chargements. Les plus immoraux n’hésitent donc pas à se débarrasser de leurs déchets un peu plus loin à l’abri des regards. « C’est surtout au niveau des intercommunalités qu’il y a des problèmes. Il faudrait une permanence de service le week-end, sinon on n’arrêtera pas le déluge » prévient Antoine.
*prénom d’emprunt