Comme bon nombre d’entre vous, j’ai reçu ce matin, dans ma boîte aux lettres, la missive de madame Bello.
Le message véhiculé me conforte dans ma position. Huguette Bello ne doit jamais accéder à la région.
Dès l’introduction, elle nous donne une raison suffisante pour la stopper net dans ses projets : “Met à zot dakor, met à zot ensamb”. Telle une conviction, cette recommandation nous ramène à la raison s’il en était besoin.
Merci Madame de nous rappeler cette nécessaire condition. Effectivement, il est nécessaire pour la Réunion de se mettre ensemble afin de lui donner toutes les chances de réussite. La Réunion a été trop longtemps victime de cette guerre stupide entre les différentes collectivités jamais du même bord, jamais sur la même visée, jamais pour le même projet. Par conséquent, la Réunion a trop souvent eu des difficultés pour être prise au sérieux par les responsables nationaux, qui n’ont eu de cesse de nous dire “mettez-vous d’accord, puis venez nous voir”. Force est d’admettre que cela n’a pas contribué à tirer la Réunion vers le haut.
Effectivement madame Bello, si nous voulons voir la Réunion progresser, il nous faut nous mettre d’accord sur les sujets que nous voudrions tous ensemble porter. Il faut “Met à nous dakor, met à nous ensamb” pour parler d’une seule et même voix. Vouloir défendre à Paris ou en Europe les intérêts de la Réunion, c’est d’abord être en phase ici même entre nos collectivités et bien évidemment être en phase avec le gouvernement avant de convoquer l’Europe.
Or, sans vouloir lire dans le marc de café, nous pouvons dire avec certitude que le gouvernement va changer. Comment pouvons-nous prendre le risque de mettre une fois de plus à la région une équipe qui va s’opposer au Conseil général, s’opposer au futur gouvernement et par là même nous fâcher avec l’Europe ? Comment pouvons-nous prendre le risque de mettre à la Région une équipe qui a pour projet l’arrêt de tout ce qui aura été entrepris au nom de la vengeance et de la basse politique politicienne ? Il faut, dites-vous, être capable d’aller chercher l’argent là où il est, c’est-à-dire à Paris et en Europe. Un principe de réalité nous rappel que lorsque l’on est dans l’opposition, qui plus est stérile, et lorsque l’on est rejeté de tous, il ne faut pas rêver…
La Réunion serait-elle suffisamment stupide pour ne pas voir que la situation qui s’offre à elle est historique ? Jamais une offre politique n’aura été aussi claire que celle d’aujourd’hui. La Réunion a rendez-vous avec son destin. Son avenir passe par la plate forme, qui a pour vocation l’union des Réunionnais, pour la Réunion.
