La décision a été prise unilatéralement, et c’est bien ce que reprochent les praticiens hospitaliers.
En cause, la réforme de l’IRCANTEC (Institut de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités) votée par le conseil d’administration en septembre.
Pendant toute leur carrière, les médecins hospitaliers cotisent à ce régime de retraite complémentaire. Mais avec la réforme, la donne change et la retraite ne devrait plus représenter que 35% du dernier salaire.
Comme d’autres secteurs, les médecins hospitaliers voient leur statut précarisés. « Le régime des retraites est équilibré pour les 20 prochaines années, il n’ y avait aucune urgence à faire des modifications. On pensait pouvoir préparer au mieux l’échéance prévu dans plusieurs années« , regrette Patrick Tron représentant régional de la confédération des praticiens des hôpitaux.
Les urgences sont assurées et les services tournent, pour certains un peu au ralenti, mais les usagers n’ont pas d’inquiétudes à avoir selon la confédération qui annonce pour cette première journée de grève, 85% de grévistes notés par l’administration.
La Réunion compte 550 médecins d’hôpitaux publics. Ils craignent une perte d’attractivité pour cette profession qui pourrait avoir des conséquences sur l’hôpital public et la qualité de ses soins.