L’ombre de 1995 plane au 22e jour de mobilisation. Le conflit avait alors duré autant de jours, entre le 24 novembre et le 15 décembre, notamment contre la réforme des régimes de retraites des fonctionnaires et des agents des services publics, que le gouvernement d’Alain Juppé avait fini par abandonner.
Les grévistes poursuivent le mouvement malgré des bulletins de salaire amputés des jours non travaillés. Leur détermination était si forte qu’ils ont même poursuivi leur manifestation le jour de Noël. Ce jeudi 26 décembre, ils étaient encore quelques centaines de manifestants rassemblés à Paris. Principalement des agents de la SNCF et de la RATP. Ils affirment que si le conflit continue, c’est d’abord de la responsabilité du gouvernement.
Si la grève se poursuivait jusqu’au 9 janvier, date de la prochaine manifestation programmée, alors le record de 28 jours datant de 1986 pourrait être battu lui aussi. Pourtant, la mobilisation commence à peser sur les salaires des cheminots. « On est là, on se serre les coudes, on restreint le budget, mais on n’arrêtera pas », explique par exemple un cheminot gréviste, toujours aussi déterminé.