A la Réunion, la filière canne-sucre ne connaît pas la crise… C’est en tous cas le message qu’a souhaité faire passer le syndicat du sucre à la Réunion. Il s’apprête à lancer une grande campagne publicitaire à destination du grand public, à partir de lundi prochain.
Une filière dynamique et stable, qui représente 12.000 emplois ce qui équivaut à « 10% de l’emploi marchand à la Réunion« , indique Philippe Labro, président du syndicat du Sucre. Ce dernier insiste sur la « grande diversité » des métiers, puisqu’une cinquantaine de métiers sont concernés plus ou moins directement par la canne-sucre. « C’est une filière qui attire les jeunes« , ajoute Philippe Labro, et qui est « stable, malgré la crise« .
Le sucre s’exporte en Europe
Autre élément frappant, « la filière canne-sucre représente deux tiers des produits exportés depuis la Réunion« , souligne Philippe Labro. Le sucre est le produit le plus exporté (50% de l’ensemble des exportations), suivi par le rhum (15%). Au total, 90% de la production de sucre est exportée, exclusivement en Europe (40% du total des exportations en France, puis suivent l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie ou encore la Roumanie).
Le syndicat du Sucre insiste également sur le fait que la Réunion est « en pointe au niveau de l’innovation industrielle« . Plusieurs innovations mondiales découvertes à la Réunion ont permis d’améliorer le taux d’extraction du sucre de la canne, de diminuer les coûts ou encore d’établir la première centrale thermique fonctionnant à la bagasse. Par ailleurs, eRcane est l’un « des quatre premiers centres de recherche au monde« . Six variétés de canne ont été créées ces dernières années, contenant 20% de sucre en plus.
Enfin, la filière n’est pas néfaste pour le développement durable. « Elle utilise peu de produits chimiques, peu d’engrais chimiques et absorbe beaucoup de CO2, soit l’équivalent de la totalité des émissions de CO2 du parc automobile de la Réunion« , indique Phiippe Labro. Tous ces constats font dire au président du syndicat du sucre de la Réunion que « nous avons toujours un coup d’avance sur les autres pays » producteurs, conclut-il.