
Philippe Labro : "Comme vous, j'ai été surpris par la légèreté des propos tenus par le ministre des Outre-mer devant une représentation nationale concernant l'avenir de la filière canne-sucre à la Réunion et ailleurs dans les DOM.
Le soir même le ministre a cru bon publier un communiqué de presse infirmant les propos qu'il avait tenus le matin même. Néanmoins, je tiens à vous appeler tous, acteurs, professionnels de la filière, représentants de l'Etat, élus de la Réunion, à rester vigilants et mobilisés pour rappeler à l'ensemble du gouvernement, à commencer par le ministre des Outre-mer, puis le ministre de l'agriculture et de ses collègues, que la filière canne-sucre est la colonne vertébrale de toute l'agriculture de notre île et qu'il n'existe aucune autre alternative crédible pour la Réunion et donc aucune piste de reconversion à étudier.
(...) Il est donc paradoxal et donc extrêmement regrettable que le gouvernement français n'affiche pas plus de volontarisme envers notre filière. Cette filière, elle fournit du travail à plus de 12.000 Réunionnais, c'est presque 10% de l'ensemble des emplois marchands dans l'île.
Et au-delà des égarements d'un ministre, nous attendons tous de notre gouvernement qu'il s'engage clairement, sans ambage, de façon claire et précise, à continuer à soutenir cette filière en mobilisant des enveloppes financières nécessaires à la poursuite de son développement."
Pierre Vergès : "Des déclarations à mon avis irresponsables viennent jeter un peu le trouble devant les efforts d'une profession qui se retrouve pourtant unie pour faire de l'innovation tout le temps. (…) C'est une attitude irresponsable qui consisterait à remettre en cause ce qui s'est forgé depuis des décennies pour structurer le territoire réunionnais mais également structurer la conscience de sa population dans l'importance d'une économie agricole où il y a un pivot qui est la canne.
Il faut quand même que nous soyons vigilants au-delà des déclarations qui sont intervenues. Et si c'était des déclarations pour tester quelle réaction possible pourrait susciter de telles déclarations ? Je crois que nous serions bien inspirés de faire en sorte qu'il y ait un front uni de ceux et celles qui peuvent porter la voix de la Réunion là-bas. C'est la raison pour laquelle je formule le voeu que les parlementaires dans leur ensemble puissent faire une adresse au Premier ministre pour lui dire que nous restons vigilants non seulement sur ce point mais également parce que les efforts de diversification déployés, que nous revendiquons, doivent trouver leur expression dans les soutiens financiers des futurs programmes opérationnels."
----
erratum : Un quiproquo s'est malencontreusement glissé dans la première version de cet article où nous prêtions à Alain Detappe, ex-président d'Ercane, les propos en fait tenus par Philippe Labro, président d'Ercane.
Le soir même le ministre a cru bon publier un communiqué de presse infirmant les propos qu'il avait tenus le matin même. Néanmoins, je tiens à vous appeler tous, acteurs, professionnels de la filière, représentants de l'Etat, élus de la Réunion, à rester vigilants et mobilisés pour rappeler à l'ensemble du gouvernement, à commencer par le ministre des Outre-mer, puis le ministre de l'agriculture et de ses collègues, que la filière canne-sucre est la colonne vertébrale de toute l'agriculture de notre île et qu'il n'existe aucune autre alternative crédible pour la Réunion et donc aucune piste de reconversion à étudier.
(...) Il est donc paradoxal et donc extrêmement regrettable que le gouvernement français n'affiche pas plus de volontarisme envers notre filière. Cette filière, elle fournit du travail à plus de 12.000 Réunionnais, c'est presque 10% de l'ensemble des emplois marchands dans l'île.
Et au-delà des égarements d'un ministre, nous attendons tous de notre gouvernement qu'il s'engage clairement, sans ambage, de façon claire et précise, à continuer à soutenir cette filière en mobilisant des enveloppes financières nécessaires à la poursuite de son développement."
Pierre Vergès : "Des déclarations à mon avis irresponsables viennent jeter un peu le trouble devant les efforts d'une profession qui se retrouve pourtant unie pour faire de l'innovation tout le temps. (…) C'est une attitude irresponsable qui consisterait à remettre en cause ce qui s'est forgé depuis des décennies pour structurer le territoire réunionnais mais également structurer la conscience de sa population dans l'importance d'une économie agricole où il y a un pivot qui est la canne.
Il faut quand même que nous soyons vigilants au-delà des déclarations qui sont intervenues. Et si c'était des déclarations pour tester quelle réaction possible pourrait susciter de telles déclarations ? Je crois que nous serions bien inspirés de faire en sorte qu'il y ait un front uni de ceux et celles qui peuvent porter la voix de la Réunion là-bas. C'est la raison pour laquelle je formule le voeu que les parlementaires dans leur ensemble puissent faire une adresse au Premier ministre pour lui dire que nous restons vigilants non seulement sur ce point mais également parce que les efforts de diversification déployés, que nous revendiquons, doivent trouver leur expression dans les soutiens financiers des futurs programmes opérationnels."
----
erratum : Un quiproquo s'est malencontreusement glissé dans la première version de cet article où nous prêtions à Alain Detappe, ex-président d'Ercane, les propos en fait tenus par Philippe Labro, président d'Ercane.