Revenir à la rubrique : Economie

La ferme aquacole en sauvegarde: « Un bol d’air qui laisse du temps pour notre projet de reprise »

La Société aquacole des Mascareignes (SAM) a été placée hier en sauvegarde par le tribunal de commerce de Saint-Denis, pour une durée de six mois, renouvelable une fois.  Une nouvelle bien accueillie par les salariés de l’entreprise, qui travaillent à un projet de reprise. Et même par son président, Patrick Hoareau, qui avait pourtant annoncé […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 04 octobre 2012 à 16H57

La Société aquacole des Mascareignes (SAM) a été placée hier en sauvegarde par le tribunal de commerce de Saint-Denis, pour une durée de six mois, renouvelable une fois.  Une nouvelle bien accueillie par les salariés de l’entreprise, qui travaillent à un projet de reprise. Et même par son président, Patrick Hoareau, qui avait pourtant annoncé il y a trois semaines la fermeture définitive de la société en invoquant un « contexte économique difficile ».

Joint par téléphone, il explique que cette mesure de sauvegarde s’inscrit dans la « logique de continuer l’activité de la ferme. Il y a trois semaines, on avait tiré la sonnette d’alarme. Si on avait voulu que l’entreprise se meurt, on aurait attendu qu’elle soit en redresssement judiciaire. On a choisi une voie intermédiaire« , souligne-t-il. Ce dernier se dit même prêt à soutenir le projet de reprise des salariés de la ferme. « Il se sont montrés volontaires depuis plus d’un an maintenant. Ils ont un projet de reprise. On va tout faire pour les accompagner pour que cette démarche aboutisse« , explique-t-il.

« Changer l’image de l’aquaculture à la Réunion »

Pour les salariés de la ferme, comme Pascal Parisse, cette décision du tribunal de commerce est « un petit soulagement« . « C’est un bol d’air qui nous laisse plus de temps pour préparer notre projet« , poursuit-il. Il a cependant bien conscience que la situation de la société est « critique ». « La ferme n’est pas encore en cessation de paiement mais risque de l’être dans deux mois« , soutient-il. Le stock s’amenuise de jour en jour et ne compte plus aujourd’hui que 3 tonnes de poissons. Or les actionnaires en place n’auraient pas l’intention de rempiler.

Ce projet de reprise de la ferme aquacole est porté par les trois techniciens plongeurs de la ferme, dont Pascal Parisse. Il souligne que des investisseurs accompagnent leur projet mais ne souhaite pas révéler pour le moment leur identité. Un administrateur judiciaire, nommé par le tribunal de commerce, va travailler avec les salariés sur le projet de reprise. « On a eu l’occasion de parler avec lui et il a bien conscience de l’urgence de la situation« , explique le salarié de la SAM, qui refuse de dévoiler le montant que les salariés et les investisseurs sont prêts à proposer. « Cela coûte beaucoup d’argent. La ferme est une structure installée il y a dix ans. Elle est vétuste et a besoin d’un sérieux coup de renouveau« , indique-t-il. Pascal Parisse souhaite, à travers cette reprise, essayer de « changer l’image de l’aquaculture à la Réunion », sérieusement écornée depuis plusieurs mois.

Le tribunal a fixé un nouveau rendez-vous pour le 21 novembre prochain afin de faire le point sur le dossier de la ferme aquacole, qui a donc pour le moment échappé à un redressement judiciaire. Une date qui laisse du temps aux salariés pour peaufiner leur projet de reprise.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Dérogation pour les produits de construction : « Une victoire écologique et sociale » pour Gaillard et Ratenon

Dans un communiqué, les députés Jean Hugues Ratenon et Perceval Gaillard saluent la décision du Parlement européen d’autoriser La Réunion et les autres territoires ultramarins à importer des produits de construction de pays tiers sans marquage CE. Une mesure permettant de réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs, tout en réduisant l’impact écologique associé au transport.

La CRC épingle la SAPHIR sur la gestion durable de l’eau

La Chambre régionale des comptes de La Réunion a publié son rapport d’observations définitives sur la société d’aménagement des périmètres hydroagricoles de La Réunion (SAPHIR), après son premier contrôle initié en février 2023. Le rapport, qui a finalisé ses observations en octobre 2023, critique les pratiques actuelles de SAPHIR, soulignant sa dépendance financière aux ventes d’eau et ses modalités d’action qui ne s’inscrivent pas pleinement dans une gestion durable de l’eau.

Henri Nijdam : “Le Quotidien ne sera pas un journal low-cost”

Propriétaires depuis ce mercredi à minuit du Quotidien, Henri Nijdam et Jean-Jacques Dijoux ont livré quelques éléments sur le futur du journal. Aux lecteurs, les nouveaux hommes forts de ce pilier de la presse locale assurent que Le Quotidien nouvelle formule sera de qualité.