Face à la pandémie, la plupart des compagnies aériennes assurent un service minimum. Pour autant, difficile de respecter la distanciation sociale dans les avions. La mesure de lutte contre la propagation du coronavirus, si elle devait être strictement appliquée, pourrait faire augmenter le prix du billet d’au mois 50 %.
Interrogé sur BFM TV, le président de l’association internationale du transport aérien et ex-PDG d’Air France s’inquiète. Les compagnies aériennes assurent accuser des pertes financières importantes. « Dans l’état actuel, on ne sait pas faire voler des avions remplis seulement au deux tiers en étant profitable », explique Alexandre de Juniac. « Soit l’avion peut voler et on gagne un tout petit peu d’argent sur le vol, soit il ne peut pas voler… ou alors on augmente le prix des billets et c’est au minimum de 50%, ce n’est pas rien. »
« Si on devait augmenter nos prix, ce serait un recul considérable »
Pour l’ancien PDG d’Air France, « cela fait 30 ans que le secteur se bat pour être ouvert au plus grand nombre et pour ne pas être réservé à quelques privilégiés. Et il y parvient plutôt bien. Si on devait augmenter nos prix, ce serait un recul considérable ».
Les compagnies aériennes naviguent pour le moment dans le brouillard concernant les règles sanitaires à respecter. Mercredi dernier, le secrétaire d’État français chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a appelé l’Union Européenne à une « bonne harmonisation des règles lors du déconfinement pour les transports ».
A plusieurs reprises, Air France avait créé ces dernières semaines la stupeur de ses passagers. Ces derniers avaient constaté qu’aucune règle de distanciation sociale n’avait été appliquée à bord. La compagnie avait indiqué pratiquer la distanciation physique quand le remplissage de l’avion est inférieur à 70% ou s’engager à distribuer des masques aux passagers qui en étaient dépourvus.