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La directrice de l’Aurar répond à Zinfos

Au sujet de l’article de ZINFOS974 du 29 juin dernier, « Qui veut faire main basse sur l’ AURAR« , je souhaite, en ma qualité de Directrice, vous apporter ma contribution, qui n’a jamais été sollicitée, afin de vous informer précisément sur les faits qui y sont évoqués. Tout d’abord, il convient de rappeler que le projet […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le dimanche 05 juillet 2009 à 11H30

Au sujet de l’article de ZINFOS974 du 29 juin dernier, « Qui veut faire main basse sur l’ AURAR« , je souhaite, en ma qualité de Directrice, vous apporter ma contribution, qui n’a jamais été sollicitée, afin de vous informer précisément sur les faits qui y sont évoqués.
Tout d’abord, il convient de rappeler que le projet de « privatisation » de l’AURAR était un projet porté par le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de l’association, dans la perspective de doter une Fondation reconnue d’utilité publique pour la prévention et la recherche à la Réunion. Il ne s’agissait pas de « vendre l’AURAR à quelques-uns » mais bien de permettre à l’ensemble des salariés de pouvoir être propriétaires de leur outil de travail. En ce sens, cette opération ressemblait davantage à une entreprise coopérative qu’à une entreprise purement lucrative. Quoi qu’il en soit aujourd’hui, ce projet n’est plus d’actualité, comme cela a été largement expliqué à l’ensemble des salariés de l’AURAR le 30 juin 2009. Contrairement à ce qui a été écrit, l’association n’est pas reconnue d’utilité publique et ne reçoit pas d’importantes subventions de la Sécurité Sociale mais, pour les traitements qu’elle dispense aux patients dialysés, elle est remboursée par la Sécurité Sociale, comme cela se passe dans tous les établissements de santé privés.
Concernant les « bénéfices » que l’AURAR enregistre ces dernières années (ce qui n’a pas toujours été le cas puisqu’il y a une dizaine d’années l’association était en cessation de paiements), ceux-ci sont intégralement réinvestis dans l’amélioration de la qualité des soins et dans le développement des actions de santé publique et de prévention et ne sont une tentation financière « lucrative » pour personne. La qualité à la fois des soins, de la gestion et de la gouvernance de l’AURAR a été reconnue par des experts indépendants de la Haute Autorité en Santé qui viennent de délivrer une certification sans réserve à l’association.
Pour préciser votre information, notre bénéfice 2008 est de 1 million d’euros pour un chiffre d’affaires de 30 millions
Concernant les locaux du Port, le terrain auquel il a été fait allusion reste la propriété de la commune du Port qui, par le biais d’un bail à construction, a permis à la société créée par l’AURAR à cet effet de construire la clinique Omega, effectivement spécialisée dans la prise en charge de l’obésité, avec l’unité de dialyse médicalisée et le stock pharmaceutique de l’association. C’est bien cette société qui, dès son origine, a contracté les emprunts nécessaires à cette construction ainsi que les crédits-baux pour le matériel. En 2006, l’AURAR avait projeté de filialiser ses activités dans deux structures différentes pour bien différencier les activités d’une part de la dialyse et d’autre part de l’obésité et par là même de protéger les intérêts de l’association. Ce dispositif n’a pas été accepté par l’ARH. Toutefois les investissements avaient été déjà réalisés dans le cadre de la filialisation. Au cours de l’année 2007, la clinique Omega n’ayant pas obtenu de la part des tutelles un tarif suffisant pour équilibrer son activité a dû clôturer son exercice sur un déficit de plus de 600.000 euros. Au sein de l’AURAR, un consensus s’est alors établi, y compris les représentants des salariés tous syndicats confondus, pour protéger les moyens financiers de l’association et faire en sorte que la dialyse ne finance pas l’obésité. C’est à ce moment que l’AURAR a décidé de céder à R2CM les parts qu’elle détenait dans la société propriétaire des murs, lui transférant par là-même le risque locatif de la clinique Omega déficitaire. Cette société, R2CM, loue les locaux et en contrepartie rembourse intégralement, à l’euro l’euro, les emprunts et crédits-baux que l’association n’a de fait jamais supportés. Cette société, au moment de la cession, avait un capital négatif de – 230.000 euros. Cette société a pour seule activité et raison d’être la mise à disposition de ces locaux et aucune rémunération, ni aucun dividende, n’a jamais été versé dans le cadre de son fonctionnement. Il s’agissait également à ce moment-là d’éviter de supporter deux fois les frais afférents à un transfert de propriété (frais notariaux, hypothèque, transfert des emprunts, baux …) qui auraient été exigibles si l’AURAR était devenue propriétaire. En 2009, après consolidation des capitaux propres, ce sont l’ensemble des parts de cette société qui réintègrent le patrimoine de l’AURAR.
Toutes les opérations faites par l’AURAR et ses dirigeants sont connues et j’ai été la première à contacter la presse pour présenter le projet, qui avait reçu l’assentiment de la grande majorité des salariés et de deux syndicats sur les trois présents dans l’entreprise. Ce projet a été délibérément dénaturé par certains et a fait l’objet d’une cabale qui inquiète fortement nos salariés, notamment face aux rumeurs de mainmise par des personnes et organismes extérieurs. De fait, les salariés se sont constitués en collectif, largement représentatif, pour réaffirmer leur confiance en l’équipe actuelle, pour demander des explications aux 3 représentants CFDT,  pour condamner les attaques dont l’AURAR est la cible et enfin pour permettre le retour à la sérénité.
Je voudrais conclure en vous précisant que je suis très fortement attachée aux valeurs éthiques portées par l’AURAR et que j’ai toujours, au travers de mes engagements, essayé de les faire vivre et prospérer comme j’en ai la responsabilité et le devoir. La présentation faite de ce dossier par votre article que je considère injuste à mon encontre car blessante et portant atteinte à mon intégrité, ce que je ne saurais accepter, m’amène à apporter les corrections ci-dessus que je vous serais reconnaissante de porter à la connaissance de vos lecteurs.

Marie-Rose GRAS Directrice de l’AURAR

 

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