Les autorités sanitaires suspectent une circulation autochtone de la diphtérie à La Réunion après l’identification de 4 cas depuis le début de l’année (contre 2 en moyenne par an les années précédentes). Cette infection due à la bactérie Corynebacteriumdiphtheriae est hautement contagieuse, et se transmet d'homme à homme. Mais qu'est-ce que la diphtérie ? Cette maladie considérée comme disparue en France grâce à une couverture vaccinale très élevée...
Elle se manifeste principalement par une angine ou une forme cutanée avec des plaies chroniques. Ses conséquences les plus graves proviennent de la toxine qu'elle peut sécréter. Dans les cas les plus graves, l’infection peut se compliquer d’atteintes cardiaques ou neurologiques et entraîner le décès.
Le tableau classique généré par Corynebacteriumdiphtheriae est celui d'une atteinte ORL avec une angine diphtérique, peu fébrile, plus ou moins dysphagique avec pâleur et adénopathies sous-maxillaires.
Les amygdales sont recouvertes de fausses membranes blanchâtres, de couleur crème ou grisâtre, très adhérentes, plus ou moins extensives dans le pharynx. Des aspects moins typiques peuvent se rencontrer où l'exsudat fait évoquer en particulier une mononucléose infectieuse. Les angines graves comportent des fausses membranes extensives et saignantes. L'extension peut concerner le larynx avec obstruction et asphyxie. Elle peut même concerner la trachée et les bronches.
La diphtérie cutanée se repère par la présence de fausses membranes sur une plaie ou d’une ulcération cutanée préexistante, alors volontiers polymicrobienne.
La gravité de la diphtérie, outre les atteintes obstructives de l’appareil respiratoire, est liée à la diffusion de l'exotoxine du bacille diphtérique dans le myocarde et dans le système nerveux.
La bactérie se transmet directement par le biais des sécrétions rhinopharyngées ou des plaies cutanées et très rarement par contact indirect avec des objets souillés par des secrétions de malades. La période d'incubation varie entre de 2 à 5 jours.
Plusieurs espèces bactériennes liées à la diphtérie
La diphtérie regroupe plusieurs espèces bactériennes : Corynebacterium diphtheriae, C. ulcerans, C. pseudotuberculosis.
La bactérie C. pseudotuberculosis peut également être transmise à l’homme par les chèvres.
La bactérie C. ulcerans se transmet par le lait et les contacts avec les bovins (des contacts avec des chats ou des chiens ont été décrits dans certains cas).
C. ulcerans peut également produire les mêmes tableaux cliniques que C. diphtheriae alors que C. pseudotuberculosis entraîne le plus souvent une lympho-adénite.
Elle se manifeste principalement par une angine ou une forme cutanée avec des plaies chroniques. Ses conséquences les plus graves proviennent de la toxine qu'elle peut sécréter. Dans les cas les plus graves, l’infection peut se compliquer d’atteintes cardiaques ou neurologiques et entraîner le décès.
Le tableau classique généré par Corynebacteriumdiphtheriae est celui d'une atteinte ORL avec une angine diphtérique, peu fébrile, plus ou moins dysphagique avec pâleur et adénopathies sous-maxillaires.
Les amygdales sont recouvertes de fausses membranes blanchâtres, de couleur crème ou grisâtre, très adhérentes, plus ou moins extensives dans le pharynx. Des aspects moins typiques peuvent se rencontrer où l'exsudat fait évoquer en particulier une mononucléose infectieuse. Les angines graves comportent des fausses membranes extensives et saignantes. L'extension peut concerner le larynx avec obstruction et asphyxie. Elle peut même concerner la trachée et les bronches.
La diphtérie cutanée se repère par la présence de fausses membranes sur une plaie ou d’une ulcération cutanée préexistante, alors volontiers polymicrobienne.
La gravité de la diphtérie, outre les atteintes obstructives de l’appareil respiratoire, est liée à la diffusion de l'exotoxine du bacille diphtérique dans le myocarde et dans le système nerveux.
La bactérie se transmet directement par le biais des sécrétions rhinopharyngées ou des plaies cutanées et très rarement par contact indirect avec des objets souillés par des secrétions de malades. La période d'incubation varie entre de 2 à 5 jours.
Plusieurs espèces bactériennes liées à la diphtérie
La diphtérie regroupe plusieurs espèces bactériennes : Corynebacterium diphtheriae, C. ulcerans, C. pseudotuberculosis.
La bactérie C. pseudotuberculosis peut également être transmise à l’homme par les chèvres.
La bactérie C. ulcerans se transmet par le lait et les contacts avec les bovins (des contacts avec des chats ou des chiens ont été décrits dans certains cas).
C. ulcerans peut également produire les mêmes tableaux cliniques que C. diphtheriae alors que C. pseudotuberculosis entraîne le plus souvent une lympho-adénite.
La vaccination contre la diphtérie
La vaccination contre la diphtérie est obligatoire chez le nourrisson et les professionnels de santé et particulièrement recommandée chez les voyageurs en zone d'endémie. Grâce à une couverture vaccinale très élevée, la diphtérie due à Cornybacterium diphtheriae a disparu en France métropolitaine et dans les pays de l’Europe de l’Ouest. Depuis 2002, à l’exception d’un cas, tous les cas déclarés étaient importés.
La maladie reste cependant un problème majeur de santé publique dans certaines régions du monde (ex-URSS, sous-continent indien, Asie du Sud-Est, Afrique…).
A Mayotte, des cas de diphtérie épisodiques ont été notifiés aux autorités de santé. Il s’agissait majoritairement de cas importés des Comores.
La prise en charge
La prise en charge thérapeutique d’un cas de diphtérie, porteur du gène codant la toxine diphtérique outre le traitement spécifique comprend l’antibiothérapie, la sérothérapie, l’isolement respiratoire en cas d’atteinte ORL et la mise à jour du statut vaccinal.
La prévention autour d’un cas de diphtérie passe par la détection rapide des cas et de leurs contacts humains et leur prise en charge immédiate. La recherche des contacts animaux en cas d’identification de C. ulcerans ou pseudotuberculosis et leur prise en charge est d’ailleurs fortement recommandée.
La vaccination contre la diphtérie est obligatoire chez le nourrisson et les professionnels de santé et particulièrement recommandée chez les voyageurs en zone d'endémie. Grâce à une couverture vaccinale très élevée, la diphtérie due à Cornybacterium diphtheriae a disparu en France métropolitaine et dans les pays de l’Europe de l’Ouest. Depuis 2002, à l’exception d’un cas, tous les cas déclarés étaient importés.
La maladie reste cependant un problème majeur de santé publique dans certaines régions du monde (ex-URSS, sous-continent indien, Asie du Sud-Est, Afrique…).
A Mayotte, des cas de diphtérie épisodiques ont été notifiés aux autorités de santé. Il s’agissait majoritairement de cas importés des Comores.
La prise en charge
La prise en charge thérapeutique d’un cas de diphtérie, porteur du gène codant la toxine diphtérique outre le traitement spécifique comprend l’antibiothérapie, la sérothérapie, l’isolement respiratoire en cas d’atteinte ORL et la mise à jour du statut vaccinal.
La prévention autour d’un cas de diphtérie passe par la détection rapide des cas et de leurs contacts humains et leur prise en charge immédiate. La recherche des contacts animaux en cas d’identification de C. ulcerans ou pseudotuberculosis et leur prise en charge est d’ailleurs fortement recommandée.