La dernière habitante de la cité Spencer entame une grève de la faim. Gina Masseaux ne s’alimente plus depuis ce matin 4h. Elle a installé une table et des pancartes devant l’hôtel de ville du Port.
La maman de trois enfants (de 21 à 8 ans) vit depuis 25 ans dans l’un des immeubles de la cité Spencer. Insalubre et même à risque sur ses fondations, l’immeuble doit être démoli. La mère de famille attend du bailleur qu’il lui propose un relogement en adéquation avec l’univers qu’elle s’est constituée depuis des années.
« Mes plantes, mes animaux, je peux pas m’en séparer comme ça », explique Gina Masseaux. Bien qu’à l’étage de la cité spencer, elle a donc pu, au fil des années, se constituer une quasi case à terre avec des animaux (poules, canards, anguille) ou encore pour la passion de son fils (oiseaux, et même iguane,…) sur un balcon d’environ 10m2.
Les propositions de la Semader l’envoient dans un immeuble. Impossible à accepter, défend-t-elle. Pire, selon elle, l’une des propositions qui lui a été faite l’envoyait vers le quartier Say. « C’était un logement insalubre ». Malgré cette action devant la mairie qu’elle espère pouvoir régler sa situation, elle garde la foi. « Mi accepte de passer par ce chemin de souffrance, mais maintenant ça suffit. Moin lé dans la misère moderne », déclame-t-elle.
« Mme Masseaux a eu 3 propositions entre juin et août 2014, et 20 autres entre août 2014 et avril 2015 », explique la mairie du Port par la voix de sa 4ème adjointe, interrogée par nos confrères du Quotidien. 23 propositions en un an, la mairie estime avoir fait le maximum, avec des logements allant du T4 au T5, bien mieux que son T2 actuel. La mairie demande désormais à l’habitante de Spencer qu’elle accepte un logement de transit. Gina Masseaux n’en démord pas, elle ne se séparera pas comme ça de ses plantes et de ses animaux.