« Nous avons notre numéro d’agrément depuis 2007 mais à cette heure, nous sommes la seule association française (sur les 5 existantes) à l’avoir gardé. Nous serons fixés sur la suite à partir du 8 janvier prochain pour savoir si nous gardons ou non notre numéro« , explique Michel Eckert, conseiller technique de l’association ACERS.
La raison de ce bouleversement? La volonté des corps constitués (gendarmerie, pompiers, police) de s’occuper des recherches cynophiles à leur seul niveau. « On attend de voir. Mais nous étions les seuls à respecter les règles, à faire des interventions régulières et informer les autorités en temps et en heure« , ajoute-t-il.
Il y a encore quelques jours, Michel Eckert était sur le terrain procédant à des recherches cynophiles suite à la disparition de Kévin Hoarau, le 19 décembre dernier. « Nous avons été autorisés à mener des recherches le 23 décembre à Cilaos mais cela n’a rien donné malheureusement« , précise-t-il.
Avant d’être autorisé à mener les opérations de recherche avec ses chiens, encore faut-il avoir l’autorisation de la gendarmerie – dans le cas de personnes disparues – ou des pompiers pour des personnes ensevelies. « Même si la famille nous le demande nous ne pouvons pas intervenir sur un site de recherches. On pourrait se retrouver au tribunal« , rappelle-t-il. « Souvent nous intervenons suite à la pression des familles auprès des autorités et après leur feu vert« , ajoute-t-il.
« On souhaite faire partie des alertes de départ »
Pour Michel Eckert, la réglementation mise en place n’en est pas moins logique: « C’est indispensable pour éviter les problèmes de sécurité ou encore les impacts psychologiques, notamment sur les zones d’intervention où a eu lieu un séisme« , explique-t-il. « Il faut avoir de bonnes connaissances et des notions dans ce genre de situations. Et ce n’est pas à ce moment là que les secours doivent s’occuper de personnes peu ou mal formées, en plus des victimes. La bonne volonté ne suffit pas à tout faire« , précise-t-il.
Les autorités se pencheront sur la continuité ou non de la délivrance des numéros d’agréments pour les associations dès le 8 janvier prochain. En attendant, Acers974 n’entend pas baisser les bras. « Notre président a sollicité une réunion avec tous les chefs de corps constitués. On souhaite faire partie des alertes de départ. Notre problème réside dans l’intervention trop tardive car nous ne sommes pas là le jour J« , ajoute-t-il. Pour rappel, l’association intervient bénévolement.
« Mais pour le moment nos sollicitations sont restées sans réponses« , conclut-il amèrement. L’association Acers974 sera fixée sur la continuité de son activité bénévole auprès des autorité en début d’année prochaine.