La presse québécoise développe les dernières avancées dans la préparation du procès d’un ressortissant mauricien accusé d’un triple meurtre en 2012.
L’avocat de Shakti Ramsurrun a demandé au Procureur général du Québec à ce que le coût de son voyage à l’île Maurice lui soit défrayé afin d’organiser « une défense pleine et entière » à son client.
L’avocat du prévenu, Me Richard Dubé, a fait savoir au juge Marc David, ce 13 avril au Canada, qu’il demandait au Procureur général d’acquitter le montant d’un aller-retour à l’île Maurice afin de « rencontrer des témoins potentiels », relate le site [LaPresse.ca]urlblank:http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/201504/13/01-4860774-des-temoins-a-interroger-a-lile-maurice.php . L’information est reprise dans l’Express de Maurice.
L’avocat du prévenu souhaite donc rencontrer des proches de l’accusé pour tenter de démontrer que le prévenu a subi « un choc culturel » avant que ne survienne l’irréparable. L’avocat Me Dubé a expliqué au juge qu’il devait « rencontrer des témoins résidant à l’Ile Maurice qui pourraient mettre en contexte l’état mental dans lequel se trouvait M. Ramsurrun avant les événements de mai 2012 », rapporte la presse québécoise.
Le procureur général du Québec, Sylvain Petitcler, a fait savoir que c’est la première fois de sa carrière qu’il faisait face à une telle demande. Si cette requête venait à être néanmoins acceptée par la justice québécoise, elle ordonnera au Procureur général de payer les coûts de cette mission estimée à 12.000 dollars. Détenu de façon préventive, son client n’a pas les moyens de payer pour toutes les dépenses inhérentes à sa défense, selon l’avocat.
Le Mauricien de 28 ans, originaire de Belle-Mare, est accusé d’avoir tué sa compagne, Anne-Katherine Powers, 21 ans, la mère de celle-ci, Louise Leboeuf, 62 ans, et le conjoint de cette dernière, Claude Lévesque, 58 ans, au couteau. Il avait été arrêté le 23 mai 2012. Son procès est fixé pour le mois d’avril 2017.