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La course au test de dépistage Covid 19

Après trois mois passés en métropole, je devais revenir avec mon mari le vendredi 25 septembre dernier à la Réunion par la compagnie low cost au logo bleu ciel et blanc. Nous étions prévenus qu’un test de dépistage devait être effectué dans les 72 heures précédant le vol de retour.  Prudente, je m’étais renseignée bien […]

Ecrit par Chantal Haudrechy – le vendredi 02 octobre 2020 à 10H28

Après trois mois passés en métropole, je devais revenir avec mon mari le vendredi 25 septembre dernier à la Réunion par la compagnie low cost au logo bleu ciel et blanc. Nous étions prévenus qu’un test de dépistage devait être effectué dans les 72 heures précédant le vol de retour. 

Prudente, je m’étais renseignée bien avant ce délai de 72 heures auprès d’un laboratoire situé dans le Rhône, département dans lequel je me trouvais. C’est là que le parcours du combattant commença.

Le mercredi 16 septembre 2020, donc une semaine avant, je pris mon téléphone pour prendre rendez-vous afin d’effectuer le test le 23 septembre. La première question qui me fut posée fut « pour quel motif voulez-vous faire ce test ? ». Ma réponse fut bien évidemment « pour pouvoir prendre l’avion le vendredi 25 septembre ». Alors là, que n’avais-je pas dit et les réponses suivantes seront exactement les mêmes à savoir « Mais, Madame, vous n’êtes pas prioritaire, on ne peut pas vous prendre ». Notre cher Ministre de la Santé était passé par là entre-temps et nous avait pondu une restriction supplémentaire : les voyageurs n’étaient pas prioritaires.

Alors, comment fait-on pour faire un test 72h avant et avoir les résultats dans un délai suffisant pour prendre l’avion ? J’ai dû appeler une dizaine de laboratoires sur Paris. Ils étaient tous débordés par des personnes qui présentaient (ou pas) des symptômes, donc prioritaires par rapport à moi. Il faut dire que le gouvernement nous fout tellement la trouille que les gens se précipitent toutes les semaines dans des laboratoires afin de savoir s’ils ont contracté le virus ou pas. Je connais une personne qui s’est déjà faite tester 3 fois en 3 semaines. Du coup, il n’y a plus de places pour ceux qui ont vraiment besoin de passer ce test. 

Quant aux tentes installées à Orly, préconisées par les compagnies aériennes desservant la Réunion, il y avait au bas mot une queue de 4 heures sous le soleil et un résultat dans les 8 jours suivants …
Bref, devant le refus systématique des laboratoires parisiens et l’incertitude d’un résultat dans les délais, je pris donc la décision d’aller voir en province – et loin d’une grande ville -. 

Me rappelant qu’un ami s’était fait tester à Abbeville, dans la Somme, je pris donc une fois de plus mon téléphone pour me renseigner, en ne me faisant toutefois pas trop d’illusions. Là, une personne très aimable me demanda le motif de ce test. Je lui répondis que c’était pour prendre l’avion mais que je connaissais déjà la réponse qu’elle allait me faire. « Mais pas du tout Madame, on vous donne rendez-vous pour le mardi 22 septembre à 9h55 pour vous et à 10h pour votre mari et vous aurez les résultats dans les 48 heures ». 

Un grand ouf ! sortit de ma bouche. Nous étions sauvés et nous allions  pouvoir prendre notre avion. Mais à quel prix ! Il fallut donc acheter un billet de train pour aller à Abbeville depuis Paris (2h), prendre une chambre d’hôtel (obligés d’arriver la veille au soir car pas de train arrivant dans les temps le lendemain matin), et acheter le billet de retour pour Paris (Au passage, Abbeville est une très jolie ville que du coup nous avons eu un peu le temps de visiter). 

De retour à Paris, nous étions soulagés d’autant plus que 24h après, nous avions les résultats négatifs du test. Cependant, une autre question vint me tarauder l’esprit : le test avait eu lieu le matin du 23 septembre et nous partions le vendredi soir soit 81 heures après le test. Allait-on nous accepter ? N’allait-on pas tomber sur une personne voulant faire du zèle à Orly ? Après tous ces efforts pour décrocher le satané résultat, n’allait-on pas nous laisser sur le tarmac ? Je ne fus rassurée qu’une fois passée à l’enregistrement de nos bagages. Notre retour à la kaz était désormais possible.

Je pense cependant à tous ces gens qui n’ont pas eu leur résultat dans les temps et qui ont dû attendre avec les frais qui en découlent (hôtel, etc.).

Quand la politique sanitaire qu’impose le gouvernement finira-t-elle par acquérir un minimum de cohérence et d’efficacité ?

 

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