"Incontestablement, c'est le coût d'acheminement de l'ananas ou du letchi qui constitue un frein au développement de l'exportation". Pour la chambre d’agriculture, le coût du fret est dissuasif pour les producteurs locaux, d'autant plus que "la concurrence [est] de plus en plus forte avec les fruits des pays africains et de la zone euro", pour qui "les coûts d’acheminement sont moindres".
Celui de Maurice est vendu à 4€/kg
Celui de Maurice est vendu à 4€/kg
"Le marché des fruits tropicaux frais est un marché de niche, fébrile et très concurrentiel", affirme en effet la chambre verte, avant de préciser : "Lorsque l'ananas Victoria se négocie à 8€/kg en métropole, celui de Maurice est vendu à 4€/kg". Si les agriculteurs péi préfèrent se tourner vers le marché local, la production qui n'est pas écoulée représentent pour eux une perte sèche.
Pour la chambre d'agriculture, la solution à cette problématique est toute trouvée : une continuité territoriale pour les fruits, à l’image de ce qui se fait en Espagne, où le transport des produits originaires des Îles Canaries, par exemple, bénéficie d’une compensation de 70%. Ils revendiquent la même chose pour leurs fruits et demandent à l'Etat et à la Région d'intervenir sur les taxes, avec une prise en charge allant jusqu’à 75%.