« On pousse un coup de gueule contre la municipalité. Après chaque grosse pluie, les chemins sont dégradés et ce sont aux agriculteurs de les entretenir, ce n’est pas normal », souligne Tommy Atanari, le quatrième vice-président de la chambre d’agriculture.
La quinzaine d’exploitants agricoles de la filière canne investissent 1500 euros par an pour entretenir dix à quinze chemins communaux empruntés par leurs engins. « Car il faut aussi préciser que le fait d’avoir des chemins entretenus permet aux tracteurs et au matériel de durer beaucoup plus longtemps. »
Si Saint-Benoît est dans le viseur de la chambre d’agriculture, c’est parce qu’elle est « la seule commune en retard sur l’entretien et le bétonnage des chemins », précise Tommy Atanari. « Donc on demande à la municipalité et au conseil général de ne pas laisser les agriculteurs entretenir les chemins », ajoute-t-il.
En effet, la chambre d’agriculture a également interpellé la nouvelle équipe départementale sur la mise en place d’un dispositif permettant à chaque commune de l’île de bétonner quinze kilomètres de chemins agricoles, en amont de la campagne sucrière.
Si la chambre d’agriculture interpelle les collectivités territoriales dès aujourd’hui alors que « les agriculteurs sont déjà en train d’arranger les chemins », c’est qu’elle espère bien faire bouger les choses d’ici 2016.