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La cellule végétale est la base de toute activité : le point de vue physique (1)

En 1987, l’ONU rédige « Notre avenir à tous », texte plus connu sous le nom de rapport Brundtland, issu de la Commission dirigée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Ce rapport définissait le Développement Durable comme « la réponse aux besoins actuels de l’Humanité sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux […]

Ecrit par Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID – le mardi 22 octobre 2019 à 10H32
En 1987, l’ONU rédige « Notre avenir à tous », texte plus connu sous le nom de rapport Brundtland, issu de la Commission dirigée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Ce rapport définissait le Développement Durable comme « la réponse aux besoins actuels de l’Humanité sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »
 
Cette définition fut rapidement perçue comme insuffisante, d’abord parce qu’il ne saurait y avoir de développement durable dans un monde fini, ensuite parce qu’elle est trop vague au regard des besoins. Aussi une définition plus scientifique fut issue d’une réunion de 50 savants, à la demande d’un des leurs, un Suédois du nom de Bert Bolin, météorologiste, réunion qui allait devenir le GIEC. Elle fut créée sous la pression de Reagan et Thatcher qui refusaient que l’ONU s’empare du climat, par peur du militantisme écologique. Toutefois ces 50 scientifiques établirent plusieurs consensus :
 
Il existe un cycle naturel court, dans lequel les végétaux et les animaux sont en équilibre, entre nourriture, engrais, production d’O2 et de CO2. Ce cycle est court, rapide, quelques secondes de respiration ou quelques jours d’alimentation. Il se situe dans la biosphère, mince pellicule d’oignon à la surface de la Terre.
 
La biosphère est ouverte : elle reçoit les rayons solaires, convertis en énergie par la photosynthèse, l’activité de la cellule végétale. Mais le système est fermé en ce qui concerne la matière, selon le principe de Lavoisier, à part quelques satellites artificiels et quelques météorites qui chutent annuellement sur la Terre, quantités négligeables.
 
Le principe d’entropie, second principe de la thermodynamique, nous dit que l’énergie se dissipe de manière irréversible : un iPhone se transformera en un tas de poussière en quelques millions d’années, un tas de poussière de deviendra jamais un iPhone.
 
Dès lors, puisque la photosynthèse est la seule à pouvoir donner de la structure à la matière, on dit qu’elle paye l’addition.
 
Il existe un second cycle, entre lithosphère (la croûte terrestre) et biosphère, où les échanges se font comme suit : la lithosphère interagit sur la biosphère par l’activité volcanique et les modifications climatiques ; la biosphère alimente la lithosphère par les processus de minéralisation et de sédimentation. Cette dernière conduit à la formation des matières fossiles susceptibles de nous fournir en énergie bon marché : pétrole, charbon, gaz. Mais ce cycle est lent, plusieurs millions d’années, et est, à l’échelle humaine, immuable. Ce que nous puisons dans la lithosphère ne peut être restitué par ce second cycle. 
 
La durabilité consiste en la capacité à pérenniser ces deux cycles. Notre développement actuel, notre activité économique, n’est pas soutenable. Voici quatre comportements humains que l’on doit cesser pour maintenir une soutenabilité, non pas de notre développement, mais de notre existence même :
 
L’extraction des matériaux de l’écorce terrestre s’accumule dans la biosphère, et la Nature ne parvient pas à y faire face : pétrole, gaz, charbon, métaux lourds… Elle ne peut régénérer ces ressources dans un laps de temps court.
 
La création de substances chimiques que la Nature ne peut absorber : CO2, mais aussi d’autres substances artificielles que la Nature ne sait pas gérer, comme la pollution.
 
La dégradation physique de la Nature que nous gênons dans le fonctionnement de ses cycles naturels normaux : déforestation, destruction d’écosystèmes… La Nature ne peut y faire face.
 
Il en est un quatrième, social. Nous créons dans nos sociétés des barrières qui empêchent les Hommes de répondre à leurs besoins fondamentaux : subsistance, créativité, identité, participation… Par exemple en important les produits d’un atelier offrant de piètres conditions de travail, on encourage l’entreprise à continuer d’exploiter ses employés.
 
Qui prétend que la régulation du Marché économique mondial règlera nos risques d’effondrement de civilisation est dans l’erreur. Car c’est bien le libéralisme qui nous a mis dans la panade. Et la photosynthèse continue de payer l’addition de nos errements.
 
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