Elles étaient attendues depuis des mois. Les "grandes mesures" en faveur de la protection et de l'amélioration du bien-être animal ont été annoncées par le ministre de l'Agriculture ce mardi. "La mise en place de ces mesures fortes doivent se faire sans remettre en cause totalement les structures économiques. Les éleveurs seront accompagnés, en s'appuyant sur des alternatives et avec l'aide de 18 000 vétérinaires garants du bien-être animal", a annoncé Didier Guillaume lors d'une conférence de presse organisée au ministère.
La première série de mesure vise à faire cesser certaines pratiques douloureuses en élevage. La fin de la castration à vif des porcelets et du broyage des poussins vivants, déjà annoncée, a été confirmée. L'interdiction devrait être effective d'ici fin 2021. Par ailleurs, le Centre national de référence bien-être animal est saisi pour identifier les alternatives aux autres pratiques douloureuses. À cela s'ajoutent notamment un renforcement des contrôles en matière de transport d’animaux vivants, et la mise en place d'une expérimentation pour l'amélioration de l'information des consommateurs.
Un autre volet consiste à responsabiliser les propriétaires d'animaux de compagnie. Il s'agit ici de "lutter contre les abandons" (le non-respect de l’identification obligatoire des chats deviendra passible d’une contravention de 4e classe à compter du 1er semestre 2020) ou encore de prévenir les achats impulsifs (avec notamment la présence d’un vétérinaire et d'un règlement sanitaire dans les foires et expositions, dès le 1er semestre 2020).
"Décevant"
Des mesures qui vont dans le bon sens, mais jugées décevantes par les associations de protection animale. "Rien de bien nouveau n’apparaît dans ces annonces (...). Il ne s'attaque pas aux problèmes de fond, notamment au modèle agricole intensif et aux conditions d'abattage. Une situation qui perdurera tant que les conditions d’élevage et d’abattage resteront dans le périmètre du ministère de l’Agriculture", a réagi Brigitte Gothière, cofondatrice de L214. Pour l'association, il s'agit là d'"une série de mesures déconnectées les unes des autres, sans plan d’action ni projet d’inscription dans la loi. (...) Un spectacle ressemblant fortement une séance de gesticulations à l’approche des élections municipales."
"Ces mesures sont très insuffisantes et n’épargnerons pas aux animaux élevés pour la consommation les souffrances quotidiennes et la mise à mort violente qui leur sont réservées", déplore également Peta France. "Des millions de porcelets vont donc continuer à être douloureusement mutilés pendant encore plus d’un an" dénonce l'association, rappelant que "95% des cochons sont enfermés dans des élevages intensifs, où ils ne fouleront jamais le sol, mais vivront sur des caillebotis dans une promiscuité insalubre". Concernant les animaux de compagnie, l'absence d'interdiction des annonces en ligne est aussi regrettée, alors que cette vente fait l'objet d'un juteux trafic.
La première série de mesure vise à faire cesser certaines pratiques douloureuses en élevage. La fin de la castration à vif des porcelets et du broyage des poussins vivants, déjà annoncée, a été confirmée. L'interdiction devrait être effective d'ici fin 2021. Par ailleurs, le Centre national de référence bien-être animal est saisi pour identifier les alternatives aux autres pratiques douloureuses. À cela s'ajoutent notamment un renforcement des contrôles en matière de transport d’animaux vivants, et la mise en place d'une expérimentation pour l'amélioration de l'information des consommateurs.
Un autre volet consiste à responsabiliser les propriétaires d'animaux de compagnie. Il s'agit ici de "lutter contre les abandons" (le non-respect de l’identification obligatoire des chats deviendra passible d’une contravention de 4e classe à compter du 1er semestre 2020) ou encore de prévenir les achats impulsifs (avec notamment la présence d’un vétérinaire et d'un règlement sanitaire dans les foires et expositions, dès le 1er semestre 2020).
"Décevant"
Des mesures qui vont dans le bon sens, mais jugées décevantes par les associations de protection animale. "Rien de bien nouveau n’apparaît dans ces annonces (...). Il ne s'attaque pas aux problèmes de fond, notamment au modèle agricole intensif et aux conditions d'abattage. Une situation qui perdurera tant que les conditions d’élevage et d’abattage resteront dans le périmètre du ministère de l’Agriculture", a réagi Brigitte Gothière, cofondatrice de L214. Pour l'association, il s'agit là d'"une série de mesures déconnectées les unes des autres, sans plan d’action ni projet d’inscription dans la loi. (...) Un spectacle ressemblant fortement une séance de gesticulations à l’approche des élections municipales."
"Ces mesures sont très insuffisantes et n’épargnerons pas aux animaux élevés pour la consommation les souffrances quotidiennes et la mise à mort violente qui leur sont réservées", déplore également Peta France. "Des millions de porcelets vont donc continuer à être douloureusement mutilés pendant encore plus d’un an" dénonce l'association, rappelant que "95% des cochons sont enfermés dans des élevages intensifs, où ils ne fouleront jamais le sol, mais vivront sur des caillebotis dans une promiscuité insalubre". Concernant les animaux de compagnie, l'absence d'interdiction des annonces en ligne est aussi regrettée, alors que cette vente fait l'objet d'un juteux trafic.