La municipalité a voulu rassurer les manifestants au projet, [rassemblés en début de conseil]urlblank:https://www.zinfos974.com/%E2%96%B6%EF%B8%8FOpposants-et-pro-carriere-des-Lataniers-manifestent-devant-la-mairie-de-La-Possession_a132985.html , en rappelant que le site des Lataniers connaîtra finalement, trois décennies après sa première exploitation, sa réelle mise en valeur.
« Pour mémoire, le site n’a pas fait l’objet d’une véritable réhabilitation à l’issue de sa précédente exploitation. En permettant l’extraction de matériaux à destination de la NRL, la Ville souhaite ainsi engager la restauration écologique et paysagère de ce site anthropisé et fortement dégradé au plan environnemental, tout en ouvrant aux Possessions un nouvel espace de nature de loisirs en plein centre ville », ont promis Vanessa Miranville et ses élus.
Pas assez pour convaincre l’opposition, qui a ouvert d’houleux débats. « Les risques sont volontairement sous-estimés », a notamment fait valoir Erick Fontaine. Evoquant des impacts sur la santé, l’élu s’est exclamé : « pour un bien qui sera transitoire, le mal sera permanent ». Une intervention applaudie par une assemblée plusieurs fois rappelée à l’ordre par Vanessa Miranville.
Deux candidats en lice
Cette étape importante franchie cet après-midi fait suite à un véritable marathon entamé il y a plus d’un an déjà.
Le 14 septembre 2017, la ville approuvait le rapport sur le principe de la concession de travaux par délibération du conseil municipal. Deux mois plus tard, le 14 novembre 2017, un avis d’appel public à concurrence était publié au Bulletin officiel des annonces de marchés publics.
Deux entreprises avaient remis un dossier de candidature : le groupement GTOI SBTPC VINCI Construction Terrassement, ainsi que l’entreprise NGE CONTRACTING.
De nombreux rounds de discussions avaient eu lieu depuis début 2018 entre la mairie et les candidats. Après une première réunion de négociation organisée le 15 mars 2018, la ville avait demandé une nouvelle proposition améliorée pour le 26 mars.
Mais le 29 août, les séances de négociation se sont déroulées uniquement avec le groupement GTOI, le candidat NGE ayant fait savoir le 23 août à la Ville qu’il ne pouvait pas mobiliser les ressources adaptées à la date fixée.
Une décision susceptible de recours
La décision du conseil municipal de ce lundi 29 octobre reste néanmoins susceptible d’un recours devant le tribunal administratif. L’occasion pour le collectif Lataniers Nout Ker d’Vie et tout autre citoyen de La Possession de contester ce choix.
Le concessionnaire dispose quant à lui d’un délai de 4 ans en vue de l’exécution des travaux. Cette durée inclut la période d’extraction qui ne saurait excéder 2,5 ans.
Quoiqu’il en soit, le projet reste soumis à l’autorisation du préfet, a tenu à rappeler la première magistrate.