Les Jeunes agriculteurs ont tenu à faire le point ce matin, quelques heures avant le coup d’envoi d’une autre campagne sucrière difficile. “C’est une nouvelle fois le manque de trésorerie qui nous freine dans notre travail”.
Virginie K’Bidi, présidente du syndicat, “tire la sonnette d’alarme. Nos charges augmentent mais pas le prix de la tonne de cannes. Nous attendons également un coup de pouce sur le prix de la tonne d’engrais”. L’année dernière, les planteurs ont reçu 215 € pour un prix qui variait entre 700 et 800 €, la tonne.
“Nous avions dit à l’époque que si le prix de la tonne d’engrais était supérieur à 400 €, il y aura une diminution de la consommation. C’est ce qui s’est passé”. Ce scénario pourrait à nouveau se produire cette année.
C’est le Comité paritaire de la canne et du sucre qui détermine le montant de l’aide à accorder aux planteurs, pour l’engrais. Cette institution se réunira le jeudi 2 juillet pour statuer. Sa décision est très attendue.
“L’aide au prix de la tonne d’engrais influera sur notre trésorerie, aurons-nous alors les moyens d’investissements pour une amélioration foncière ? Ce n’est pas sûr. Et c’est dommage, nous avons besoin de terrain pour rentabiliser notre travail”, regrette Virginie K’Bidi.
Selon la présidente des Jeunes Agriculteurs, “un planteur doit livrer 1.000 tonnes de cannes à l’usine pour espérer vivre de son exploitation”. A l’heure actuelle à La Réunion, un petit planteur produit en moyenne 600 tonnes de cannes.