« Malgré les efforts de protection, la biodiversité est de plus en plus menacée ». C’est ce qu’il ressort d’une étude menée par l’Insee et la DEAL, dont les résultats ont été rendus publics ce mois d’octobre. Ainsi, En 2020, près d’un quart des espèces indigènes présentes sont menacées de disparition (dont 22% d’espèces animales et 30% d’espèces végétales).
En réaction, le nombre d’espèces protégées réglementairement a fortement augmenté ces dernières années, tout comme la part des espaces naturels protégés. En 2021, 44 % de la surface terrestre de l’île est protégée (contre seulement 8% en 2006).
Par ailleurs, alors que l’île compte pas moins de 176 espèces exotiques envahissantes, la lutte continue. En 2019, 15 % des zones à enjeu de conservation sont dépourvues de flore exotique envahissante, apprend-on de cette étude. L’enjeu est désormais d’« identifier et prélever rapidement les nouvelles espèces à risques avant qu’elles ne puissent se disséminer ».
L’état des masses d’eau se dégrade
Autre point d’inquiétude : l’état des masses d’eau superficielles et littorales, également sous la pression des activités humaines, se dégrade. En 2019, seuls 12 % des cours d’eau sont en bon état, contre 17 % 2015. Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux 2022-2027 vise au moins 50% en bon état en 2027 et au moins 75% en 2033.
Le récif corallien est aussi en danger : entre 2000 et 2020, le recouvrement corallien diminue de 10 points, est-il indiqué. En 2020, 15 % des espèces de corail constructeur sont menacées.
« Les crises sanitaires auxquelles La Réunion est exposée – chikungunya, dengue, Covid-19 – rappellent que la santé humaine est directement liée au respect des équilibres environnementaux », est-il rappelé.