Scène de bagarre inouïe ce lundi au lycée Evariste de Parny. Une plainte a été déposée en gendarmerie pour violence aggravée contre l’auteur de coups de poing sur un autre lycéen.
La scène, qui a impliqué plusieurs jeunes, s’est déroulée sur le terrain de sport faisant face au lycée général et technologique de Plateau Caillou.
Au milieu de l’attroupement, les mots de provocation commencent à être échangés. Deux élèves s’apprêtent à s’empoigner. Mais stoïque, l’un des deux choisit de subir les coups et de répondre par la non violence.
Son vis-à-vis déclenche une droite, une gauche, suivie d’une droite sur son visage. Le lycéen tombe mais se relève, préférant maîtriser ses nerfs face au cogneur. Des amis interviennent et mettent de la distance entre le boxeur et son adversaire du jour.
La scène, et ce n’est à notre époque plus une surprise, a été filmée par un mobile dans l’assistance et partagée sur le net. La vidéo, que nous avons pu visionner, est d’une violence froide, devant des témoins amusés mais qui, après les coups, semblent avoir compris la gravité de ce qui venait de se passer.
Au tout début de la séquence, on y voit quatre autres adolescents des deux mêmes groupes rivaux livrer duel au sol avant que l’attention des badauds ne porte sur l’altercation la plus sérieuse.
La victime des coups dans le visage a été examinée. Elle présentait des contusions multiples nécessitant 3 jours d’ITT.
Des frictions étaient déjà intervenues le week end dernier entre ces deux groupes de lycéens.
Le jeune passé à tabac et sa famille ont porté plainte en gendarmerie. Parallèlement, l’établissement scolaire tente de dégager les responsabilités de chacun. La vidéo, pièce importante mais parcellaire, montre en tout cas que l’un des protagonistes a délibérément choisi de ne pas répondre aux coups qui venaient pourtant de le mettre genou à terre.
Ce mercredi midi, le proviseur adjoint a accepté de nous commenter l’essentiel de la mission qui lui incombe désormais. « On gère l’affaire. On n’a pas terminé de rencontrer tous les protagonistes. On essaye de gérer de sorte que la sérénité du lycée ne soit pas troublée« , informe Jean-Pierre Claude.
Pour les parents de l’enfant corrigé sans broncher, le lycée n’a pas été assez ferme dès mardi matin en autorisant les jeunes impliqués à assister comme si de rien n’était aux cours. Selon un parent, « l’expulsion du principal mis en cause aurait déjà dû être ordonnée » devant la gravité des faits. « Le lycée est frileux car l’agresseur en question est le fils d’une personnalité ».