
Une ZAC pour "encadrer la transition démographique"
Avec près de 13.000 habitants en 2010 contre 8.700 en 1997, la commune de l'Etang-Salé souhaitait, à travers ce projet, mieux encadrer son développement urbain et son aménagement. "Ces chiffres justifient d'encadrer la transition démographique, de maîtriser l'aménagement et d'accompagner notre urbanisation", précisait Jean-Claude Lacouture ce matin, sur le parking du collège Simon Lucas situé en amont de la future zone.
Petit rappel des grandes étapes de l'opération. Il y a dix ans, en novembre 2000, le dossier de création d'une nouvelle zone d'activité était approuvé. Dans le même temps, la Société d'équipement du département de la Réunion (SEDRE), représentée ce mardi par sa présidente Huguette Bello, obtenait la concession d'aménagement afin d'équiper la zone. Deux ans plus tard, le dossier de réalisation était à son tour approuvé avant qu'un arrêté préfectoral ne déclare "d'utilité publique" les travaux nécessaires à la réalisation de la ZAC. Puis, il a fallu attendre avril 2003 pour obtenir l'approbation relative à la construction d'une caserne de gendarmerie et mars 2008 pour obtenir une prorogation de cinq ans de la Déclaration d'utilité publique (DUP).
Logements, équipements et services à la clé
Côté objectifs, l'aménagement de cette zone permettra de proposer une offre de logements au cœur de l'Etang-Salé-les-Hauts, de créer des équipements, services et commerces nécessaires au quotidien mais également d'équiper un secteur à "haute valeur paysagère". En terme d'habitat, cela devrait mener à la construction de 83 lots libres dont 49 accessibles par la ZAC et près d'une cinquantaine de logements collectifs en accession à la propriété, soit un total de 134 logements. Ce qui n'a pas empêché la députée-maire Huguette Bello de dénoncer la politique de "désengagement de l'État en matière de construction et de réhabilitation" et l'insuffisante enveloppe de la Ligne budgétaire unique (LBU) pour 2010.
La ZAC du Collège devrait, à terme, accueillir environ 500 m2 de commerces, une nouvelle caserne de gendarmerie, un centre de rééducation fonctionnelle, un groupe scolaire et une micro-crèche. Un programme relativement complet pour lequel voiries et réseaux seront calibrés.
Un aménagement en lien avec le développement durable
La réalisation de la ZAC du collège devrait également jouer la carte de ce que la collectivité présente comme des "principes forts de développement durable". Sur ce point, la municipalité projette de limiter l'apport de matériaux en privilégiant l'utilisation des matériaux du site en travaux. Le mail des piétons bénéficiera d'éclairage à LED tandis que les eaux pluviales seront centralisées dans un bassin de régulation et traitées au sein d'un séparateur d'hydrocarbures.
Les futurs acquéreurs devront également jouer le jeu puisque ces principes forts de développement durables seront retranscrits dans le Cahier des charges de cession de terrains (CCCT). Les constructions devront s'adapter au terrain, être équipées de récupérateur d'eau de pluie et d'installations favorables au tri et à le gestion des déchets et ne pas favoriser l'imperméabilisation des sols.
D'un coût respectif de cinq millions et de douze millions d'euros, les travaux de viabilisation et de construction de la zone seront livrés courant 2013.
