« Justice, équité et modernisation » sont les principales orientations de ce pacte, assure le premier magistrat, qui a tenu à détailler son contenu. Parmi les principales nouveautés, la création d’une journée de congé cultuelle. « L’agent peut prendre le jour qu’il veut pour s’adonner à sa confession », indique l’élu Portois. Cette mesure entrera en vigueur dès le 1er janvier 2017. La circulaire énumérant les grandes fêtes religieuses connues servira de référence.
Dans cette même optique de « concilier vie personnelle et professionnelle », la commune de l’ouest compte mettre en place le télétravail, pour les agents exerçant des fonctions compatibles avec cette méthode. Il a été convenu sur cet aspect que le temps de télétravail ne dépasse une journée par semaine. Autre innovation, la mise en place d’une badgeuse. « Certains pourraient y voir une forme de flicage, mais en réalité cela permet à chacun d’être plus libre et de pouvoir justifier facilement de son temps de travail ».
« Certains services pourraient ouvrir plus tôt »
Toujours parmi les point clé du pacte, le vendredi après-midi libéré. Du personnel d’astreinte sera en place, et les agents effectueront leurs temps de travail sur les autres jours de la semaine. « Certains services pourraient ouvrir plus tôt », indique le maire, précisant tout de même que cela reste encore en phase de discussion. D’autres changements sont à relever, comme la mise en place d’un « compte épargne temps », permettant de capitaliser et cumuler ses congés.
Autre point évoqué, l’évolution de carrière des agents . « Avant, l’engagement était de titulariser entre 0 et 30 agents par an », rappelle le maire, estimant cela « malhonnête », zéro étant une possibilité. « Le minimum est désormais de 5 agents chaque année ». L’accompagnement des départs à la retraite, avec notamment des promotions coups de chapeau (avancement de grade ou promotion), fait également partie du plan, tout comme les promotions internes.
Côté pouvoir d’achat, la majoration salariale de 10% reste la même pour les contractuels. Changement par contre du côté de la mutuelle, dans un « souci d’équité », les salaires allant « du simple au triple ». Alors que la ville versait 25 euros pour toutes les catégories d’agents, ce montant est porté à 30 pour les catégorie C, reste égal pour les catégorie B et passe à 20 pour les catégorie A.
Se sentir mieux pour faire un meilleur travail
Le « développement des compétences à travers une politique managériale » est aussi mis en avant, avec l’octroi de trois journées de congés exceptionnelles, ainsi que d’une journée la veille du concours. « Le jour des épreuves est un jour offert par la collectivité », complète le maire, soulignant par ailleurs un régime indemnitaire prenant en compte la pénibilité du travail.
Dernier point abordé, la préservation de la santé au travail. « Nous voulons privilégier l’écoute pour anticiper les conflits. Nous avons aussi une politique de recrutement des personnes en situation de handicap », met en avant Olivier Hoarau.
Pour résumer, « l’idée est que les agents se sentent mieux au travail, pour qu’ils fassent ainsi un meilleur travail, non seulement pour eux, mais aussi pour les administrés ». Le maire se félicite d’un pacte réalisé en concertation avec les organisations syndicales et les principaux intéressés. « En 2014, j’ai trouvé des agents qui n’étaient pas habitués à ce qu’on leur demande leur avis », assure l’élu PLR.