Le communiqué de la Sicalait :
Depuis 2006, en effet, avec l’accord des filières animales réunionnaises, l’importation d’animaux vivants de Métropole est suspendue par arrêté préfectoral. Pour faire face aux besoins de la filière lait en vaches, la SICALAIT a suggéré de revenir sur cette suspension lors du CROSPSAV (Conseil Régional d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale) de juin 2021.
Lors du CROPSAV de juin, la SICALAIT a donc demandé qu’une étude soit conduite sur la faisabilité de l’importation d’animaux vivants, dans un cadre sanitaire strict. Cette étude est actuellement pilotée par la Chambre d’agriculture et la Fédération Réunionnaise des coopératives agricoles (FRCA), avec toute l’expertise technique et scientifique du CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement). Les résultats, attendus pour fin novembre 2021, conduiront à la révision ou non de l’arrêté préfectoral de 2006.
Pour la SICALAIT, les enjeux autour de l’importation sont doubles : accélérer dans l’assainissement en leucose des élevages laitiers et fournir en vaches les 22 élevages qui vont sont / vont sortir de terre entre 2020 et 2022, afin de garantir un revenu solide aux éleveurs actuels et à leurs futurs collègues.
Et, sans importation de vaches de Métropole, difficile d’envisager le futur et la pérennité de la filière lait réunionnaise. « La filière lait est essentielle pour assurer l’autosuffisance alimentaire de notre île. C’est grâce aux éleveurs laitiers, qui ont continué à travailler comme d’habitude début 2020, que nous avons eu des produits laitiers dans nos supermarchés alors que nous étions tous confinés. Cette filière génère plus de 600 emplois directs et indirects et permet de produire 18 des 100 millions de litres de lait consommés chaque année à La Réunion », rappelle Charles ADRIAN, Directeur Général de la SICALAIT.
Martha MUSSARD, Présidente de la SICALAIT, conclut : « sans importation, nous manquerons des effectifs de vaches nécessaires pour assurer un revenu décent aux éleveurs et assainir les élevages laitiers en leucose. Néanmoins, si un choix devait se faire entre ces deux priorités, le choix d’accompagner et de soutenir nos éleveurs pour garantir leurs revenus s’imposera de lui-même ».