

Un préavis de grève a été déposé pour aller chercher des réponses à l'assemblée plénière au Conseil Général, demain. Le personnel de la Saphir souhaite en amont, sensibiliser l'opinion publique sur les enjeux de la sauvegarde de leur entreprise.
Entreprise dépendant du Conseil général, la Saphir capte l'eau, principalement les captages du Bras de Cilaos et du Bras de la Plaine. Cette eau est ensuite vendue aux agriculteurs, pour l’irrigation, et aux communes, pour être rendue potable et distribuée aux habitants (200.000 foyers sont concernés). Au total, 100 personnes travaillent dans l'entreprise qui a perdu, l’année dernière, presque 2 millions d’euros.
L'eau la moins chère de la Réunion
Selon les employés, la Saphir vend l’eau la moins chère de la Réunion, soit 50 % moins cher que l’eau captée dans l’Ouest. Par ailleurs, le prix de l’eau n’a pas augmenté depuis 20 ans. Dans un contexte de fonctionnement "à perte", la Saphir a été obligée cette année de revoir le prix de l’eau de 20 % (soit 0,0125€/m3), ce qui représente 1% de hausse par an sur les 20 années écoulées.
La Saphir dit avoir aujourd'hui besoin du soutien des agriculteurs pour qu’elle puisse continuer à faire son métier : assurer aux agriculteurs du Sud l’eau d’irrigation la moins chère et assurer aux communes du Sud l’eau "brute" la moins chère également.
Pour eux, le plan de sauvetage existe et passe par la filtration. Ainsi, avec une eau très propre toute l’année, les communes vont faire des économies en traitement pour la rendre potable (simple chloration) et en pompage pour la distribuer. Les volumes de commande pourront alors à nouveau augmenter. "Il suffit d’en avoir la volonté politique. Que le Conseil Général tienne ses engagements vis-à-vis de la Saphir et des communes en finançant la filtration et qu’en retour les communes acceptent d’augmenter leurs commandes !", explique le personnel.