Depuis quelques jours circule sous le manteau, à Saint-Denis, une liste de maisons, d'appartements et de terrains à vendre (voir ci-dessus).
Ces biens appartiennent tous à la SODIAC, cette SEM de la mairie de Saint-Denis dont Zinfos a récemment révélé les grosses difficultés financières (voir liste des articles sur le sujet au bas de cet article).
L'explication est donc facile à trouver : la SEM présidée par Philippe Naillet est en train de vendre les bijoux de famille, pour un total de plus de 31 millions d'euros, pour essayer de combler au maximum le passif avant de se faire racheter par la CDC Habitat, une filiale de la Caisse des Dépôts.
Rien à redire jusque là : n'importe quel patron qui se retrouverait dans cette situation agirait de la même manière.
Deux points posent cependant problème.
Des prix de cession anormalement bas
Dans la liste de biens mis en vente (voir tableau de la SODIAC que nous avons réussi à nous procurer ci-dessus), se trouvent quelques pépites. Et l'attention des connaisseurs est immédiatement attirée par les prix anormalement bas de certaines cessions.
Quelques exemples : un appartement de type T4 en duplex, avec deux caves et quatre parkings, situé près du Petit marché, c'est-à-dire en plein centre ville de Saint-Denis, vendu à 123.000€. Or, le tableau fourni par la SODIAC est très précis et comporte, outre les surfaces et les références cadastrales, le montant du loyer annuel. En l'espèce ici 12.300€, ce qui représente une rentabilité de 10% ! Ce qui en fait un bien d'une exceptionnelle rentabilité, qu'on ne trouve nulle part dans l'immobilier !
Et tout est à l'avenant... Prenez par exemple la magnifique Case Rieul, qui sert de siège au tribunal administratif, en face du Crédit agricole à Saint-Denis : vendu 3.400.000€, pour des loyers annuels de près de 240.000€, soit une rentabilité de 7%. Un taux là encore exceptionnel, quand les meilleures assurances-vie ne rapportent actuellement qu'un peu plus de 2,5% !
Et on pourrait multiplier les exemples...
On ne peut qu'être étonné des prix de vente pratiqués. Quand une société a des difficultés financières, elle devrait tout faire pour vendre ses biens le plus cher possible.
Apparemment, la SODIAC a fait le choix de vendre ses bijoux de famille au prix de revient, c'est-à-dire au prix auquel elle a acheté, qui était très probablement le prix des Domaines. Ce qui est particulièrement scandaleux.
D'abord parce qu'elle n'a profité de ces prix que parce qu'elle était un organisme public et que ce sont aujourd'hui des privés qui vont en profiter. Mais surtout parce que, pour acheter ces biens, la SODIAC a profité de fonds publics, c'est-à-dire de l'argent des contribuables dionysiens.
Réservé aux copains
Mais le plus gros scandale est encore à venir.
Au lieu de vendre ces biens aux enchères, ce qui aurait permis d'en retirer très certainement un meilleur prix, Philippe Naillet a fait le choix de les proposer, en exclusivité, aux copains de la mairie. C'est-à-dire à ses amis politiques.
Pas de publicité dans la presse, rien. Juste une liste que les "initiés" se repassent de la main à la main.
Prise illégale d'intérêt ?
C'est la raison pour laquelle il conviendra d'être particulièrement vigilants sur les heureux acquéreurs de ces biens. Histoire de voir si, parmi eux, ne se seraient pas glissés des élus ou certains membres de leurs familles.
Vous pouvez compter sur Zinfos pour cela...
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L'ANCOLS cible des "irrégularités dans la gestion du parc locatif de la SODIAC
Et si l'Espace océan, cette verrue en centre-ville de St-Denis, ne voyait jamais le jour ?
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L'explication est donc facile à trouver : la SEM présidée par Philippe Naillet est en train de vendre les bijoux de famille, pour un total de plus de 31 millions d'euros, pour essayer de combler au maximum le passif avant de se faire racheter par la CDC Habitat, une filiale de la Caisse des Dépôts.
Rien à redire jusque là : n'importe quel patron qui se retrouverait dans cette situation agirait de la même manière.
Deux points posent cependant problème.
Des prix de cession anormalement bas
Dans la liste de biens mis en vente (voir tableau de la SODIAC que nous avons réussi à nous procurer ci-dessus), se trouvent quelques pépites. Et l'attention des connaisseurs est immédiatement attirée par les prix anormalement bas de certaines cessions.
Quelques exemples : un appartement de type T4 en duplex, avec deux caves et quatre parkings, situé près du Petit marché, c'est-à-dire en plein centre ville de Saint-Denis, vendu à 123.000€. Or, le tableau fourni par la SODIAC est très précis et comporte, outre les surfaces et les références cadastrales, le montant du loyer annuel. En l'espèce ici 12.300€, ce qui représente une rentabilité de 10% ! Ce qui en fait un bien d'une exceptionnelle rentabilité, qu'on ne trouve nulle part dans l'immobilier !
Et tout est à l'avenant... Prenez par exemple la magnifique Case Rieul, qui sert de siège au tribunal administratif, en face du Crédit agricole à Saint-Denis : vendu 3.400.000€, pour des loyers annuels de près de 240.000€, soit une rentabilité de 7%. Un taux là encore exceptionnel, quand les meilleures assurances-vie ne rapportent actuellement qu'un peu plus de 2,5% !
Et on pourrait multiplier les exemples...
On ne peut qu'être étonné des prix de vente pratiqués. Quand une société a des difficultés financières, elle devrait tout faire pour vendre ses biens le plus cher possible.
Apparemment, la SODIAC a fait le choix de vendre ses bijoux de famille au prix de revient, c'est-à-dire au prix auquel elle a acheté, qui était très probablement le prix des Domaines. Ce qui est particulièrement scandaleux.
D'abord parce qu'elle n'a profité de ces prix que parce qu'elle était un organisme public et que ce sont aujourd'hui des privés qui vont en profiter. Mais surtout parce que, pour acheter ces biens, la SODIAC a profité de fonds publics, c'est-à-dire de l'argent des contribuables dionysiens.
Réservé aux copains
Mais le plus gros scandale est encore à venir.
Au lieu de vendre ces biens aux enchères, ce qui aurait permis d'en retirer très certainement un meilleur prix, Philippe Naillet a fait le choix de les proposer, en exclusivité, aux copains de la mairie. C'est-à-dire à ses amis politiques.
Pas de publicité dans la presse, rien. Juste une liste que les "initiés" se repassent de la main à la main.
Prise illégale d'intérêt ?
C'est la raison pour laquelle il conviendra d'être particulièrement vigilants sur les heureux acquéreurs de ces biens. Histoire de voir si, parmi eux, ne se seraient pas glissés des élus ou certains membres de leurs familles.
Vous pouvez compter sur Zinfos pour cela...
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