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La Réunion reste un pôle économique dynamique malgré la crise

Notre île ne ressent pas, en tout cas pas encore, les effets de la crise financière mondiale. Au contraire, l'île reste un pôle économique dynamique. Beaucoup de secteurs d'activités, notamment celui des fruits et légumes, ou encore la pêche, les énergie, l'eau et l'environnement méritent d'être mieux valorisés.

Ecrit par Karine Maillot – le vendredi 03 octobre 2008 à 19H40

« Laissons les chefs des grands états de ce monde réguler la crise financière, il y suffisamment de grains à moudre ici« . Selon Jean-François Moser, président de l’Agence de Développement (AD) de La Réunion, il y a une conjonction d’éléments internes et externes qu’il ne faut pas confondre.
La Réunion doit d’abord gérer des problèmes en interne. Il y a en premier lieu un souci majeur, celui du foncier. Les entrepreneurs ont du mal à trouver des terrains constructibles à des prix raisonnables. Second problème tout aussi important : la crise du BTP. « Beaucoup de chantiers sont annulés, comme par exemple le Pôle Océan. Ce sont des décisions locales qui ne vont pas forcément dans l’intérêt du développement économique de l’île« , précise Paul Hibon, directeur de l’AD.
Troisième point : la lenteur et la complexité administrative qui entrave les démarches, qui parfois découragent les prétendants à la création d’entreprises. Avant 2004, il fallait attendre en moyenne 3 ans pour avoir un soutien financier. Si des efforts ont été faits, notamment grâce aux actions de l’Agence de Développement entre 2004 et 2005 pour simplifier les systèmes administratifs, il faut aujourd’hui encore environ douze mois pour qu’un projet viable arrive à terme.
Si les Accords de Partenariat Economique (APE) signés pour la période de 2007 à 2013 entre l’Union européenne et 79 pays d’Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP), permettent à ces derniers de libéraliser complètement leurs marchés de biens et services, la réciproque n’est pas vraie. « Le démantèlement est unilatéral. Les pays membre de l’ACP n’ouvrent pas tant que ça leurs frontières« , remarque Jean-François Moser.
Dans cette logique ultralibérale, La Réunion ne trouve pas son compte. Selon Paul Hibon, La Réunion est dans le flou. Beaucoup d’incertitudes demeurent, principalement sur la loi programme pour l’outre Mer et sur le renchérissement des matières premières.
A l’heure actuelle, la voix de La Réunion tente de se faire entendre auprès de l’Etat sur les inégalités engendrées par les APE.

 

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