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La Réunion parmi les départements les plus concernés par les infractions d’atteinte à la probité

Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publie conjointement avec l'Agence française anticorruption (AFA), pour la première fois, une étude portant sur les atteintes à la probité. Cette publication s'inscrit dans les objectifs du plan national pluriannuel de lutte contre la corruption. L'occasion est donnée de situer le niveau des "infractions d’atteinte à la probité" dans les outre-mer et particulièrement à La Réunion.

Ecrit par LG – le jeudi 27 octobre 2022 à 14H26

En France, en 2021, 800 infractions d’atteinte à la probité ont été enregistrées par la police et la gendarmerie. Entre 2016 et 2021, elles ont augmenté de 28 %, soit en moyenne de 5 % par an. Ces atteintes regroupent les infractions de corruption, de trafic d’influence, de prise illégale d’intérêts, de détournement de fonds publics, de favoritisme et de concussion. Cette étude révèle notamment que la Corse et les départements ultramarins sont en moyenne plus particulièrement concernés par les atteintes à la probité rapportées à la population que le reste de la France.

La hausse des atteintes à la probité est notamment liée à celles des infractions de corruption (+46 % sur la période), qui représentent près d’un tiers des atteintes à la probité. Dans 68 % des cas, il s’agit de corruption publique. La corruption active (17 %) est un peu plus souvent constatée que la corruption passive (12 %).

D’autres infractions sont souvent commises concomitamment à une infraction liée à des atteintes à la probité : la moitié de ces infractions connexes relève de la fraude ou de la tromperie.

La Réunion parmi 17 départements

Ces atteintes sont concentrées dans les agglomérations de taille moyenne mais leur répartition géographique est différenciée selon les territoires. « La Corse et les départements ultramarins sont en moyenne plus particulièrement concernés par les atteintes à la probité rapportées à la population que le reste de la France », révèle cette étude.

En couleur orange sur la cartographie nationale, l’île de La Réunion est affectée à la classe des départements ayant, en moyenne par an entre 2016 et 2021, entre 1,2 et 3,0 infractions d’atteinte à la probité pour 100.000 habitants. La Réunion fait partie des 17 départements compris dans cette tranche intermédiaire alors que la France compte 101 départements.

Les COM principalement touchées par les détournements de fonds publics

Les collectivités d’outre-mer (COM) sont quant à elles encore moins bien classées. Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Wallis-et-Futuna, la Polynésie-Française et la Nouvelle-Calédonie sont ainsi principalement concernées par les détournements de fonds publics.

Ainsi, 3,5 % des infractions pour des atteintes à l’autorité publique ont eu lieu dans les COM alors qu’elles ne regroupent que 0,9 % de la population et 0,63 % du PIB. Ces collectivités présentent des singularités institutionnelles qui peuvent dans une certaine mesure expliquer ce phénomène. Par exemple, la Polynésie-Française dispose d’un statut d’autonomie à l’égard de l’État qui affecte grandement la vie publique et l’économie du pays. 

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