Les gramounes de plus de 60 ans devraient représenter près de 30% de la population réunionnaise d’ici 2030, selon un récent rapport parlementaire. Leur nombre pourrait ainsi doubler en moins de 20 ans, une croissance qualifiée de « rapide et massive » par les auteures du rapport Ericka Bareigts et Stéphanie Atger (LREM, Essonne).
Elles expliquent en partie l’amplification du phénomène par les mouvements migratoires, qui poussent les plus jeunes à quitter les territoires d’outre-mer pour leurs études ou pour trouver du travail; alors qu’en sens inverse, ceux qui ont terminé leurs carrières retournent sur leurs terres pour la retraite.
Mais alors que l’on prévoit un fort vieillissement des populations dans ces territoires, l’offre des établissements pour personnes âgées dépendantes y est déjà plus insuffisante qu’en métropole, avec des EPHAD vieillissants et plus chers.
une précarité économique et sanitaire plus élevée
Le nombre de personnes âgées dépendantes ou en perte d’autonomie est déjà plus élevé à La Réunion et aux Antilles qu’en métropole.
C’est que les Ultra-marins sont en moyenne en moins bonne santé que les habitants de l’hexagone, et font face à des maladies particulières au territoire : dengue, chic, zika etc.
C’est pourquoi le rapport préconise d’accélérer la modernisation des structures d’hébergement et de réduire les contraintes rencontrées par les aidants.