Revenir à la rubrique : Social

La Réunion citée en exemple de la charte de l’emploi des Corses

La préférence régionale est un sujet sulfureux en Corse aussi. La polémique enfle concernant une charte défendue par l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse.

Ecrit par Zinfos974 – le jeudi 01 juin 2017 à 10H30

Cette charte a été élaborée par l’université de Corse, et signée le 24 mai par le Syndicat des travailleurs corses (STC), les présidents des chambres de métier, commerce et agriculture, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), et des syndicats étudiants.
 
Elle prévoit que les entreprises signataires favorisent « le recrutement de ceux qui ont leurs centres d’intérêts moraux et matériels en Corse et dont les compétences sont suffisantes ». La charte précise que « ceux qui sont nés en Corse, qui y ont suivi leurs études, qui y vivent ou qui y ont habité, mais qui ont été contraints de la quitter (…), ceux qui ont des attaches familiales ou qui sont propriétaires de biens immobiliers », seront considérés comme prioritaires, à compétences égales.

« Ce ne serait pas discriminatoire à Paris, mais en Corse, oui ? »

Le préfet de région, Bernard Schmeltz, dénonce « une discrimination à l’embauche », et prévient que les entreprises signataires « s‘exposeraient à des poursuites civiles et pénales ».

« Beaucoup d’entreprises nous contactent parce qu’il y a une adhésion à l’idée et pour l’image de l’entreprise, c’est sain », plaide Jean-Guy Talamoni. « Cette charte est en faveur de l’emploi local », se défend-t-il, ajoutant que « les Corses doivent pouvoir travailler dans l’île sans avoir à choisir entre le chômage, le renoncement à un meilleur emploi ou l’exil ».

« La réponse du préfet est choquante », estime Jean-Guy Talamoni, rappelant que la Ville de Paris a elle aussi mis en place une « charte de développement de l’emploi local ». « Ce ne serait pas discriminatoire à Paris, mais en Corse, oui ? » ironise le président de l’Assemblée de Corse, qui rappelle que le taux de chômage est plus élevé dans l’île de Beauté que dans la capitale. 

Interrogé par France Info, Jean-Guy Talamoni prend appui sur le cas de l’île de La Réunion : « Le Premier ministre Manuel Valls est allé à La Réunion dans le courant de l’été 2015 pour aller signer exactement cette même charte en faveur de l’emploi local. »

 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les journalistes du Quotidien campent devant le tribunal

Une vingtaine de journalistes du Quotidien de La Réunion se sont installés devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une décision est attendue ce mercredi sur le sort du média placé en liquidation judiciaire depuis le 4 octobre.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

L’avenir du Quotidien de La Réunion entre les mains du tribunal de commerce

Alfred Chane-Pane et Henri Nijdam ont défendu leur projet respectif de reprise du Quotidien, mercredi après-midi à la barre du tribunal de commerce de Saint-Denis. Le premier a fait valoir le fait qu’il détenait une imprimerie ultra-moderne, tandis que le second a rehaussé son compte courant d’associés à 1,5 million d’euros. Le délibéré interviendra le 3 avril.