A la veille de l’assemblée plénière de la Région, Didier Robert a tenu à convier la presse ce lundi pour dévoiler les rapports à l’ordre du jour ainsi que sa situation financière. Et au vu du compte administratif pour l’exercice 2014, la pyramide inversée peut se targuer d’afficher une bonne santé.
L’épargne brute dégagée par la collectivité en 2014 effleure ainsi les 164 millions d’euros, soit 10% de plus qu’en 2013. Pour rappel, l’épargne brute, ou capacité d’autofinancement, correspond à la différence entre les recettes et les dépenses de fonctionnement. Le taux d’épargne atteint lui les 29%.
En parallèle, la capacité de désendettement de la Région est estimée à 2,1 années. C’est moins que dans les autres régions ultramarines (3 ans en moyenne) et qu’en Métropole (3,8). « Cela a pu être possible grâce à une gestion active de l’endettement depuis 3 ans et aux remboursements anticipés qui nous permettent de dégager plus de marge de manoeuvre« , commente Didier Robert.
Côté investissement, la Région Réunion ne se prive pas et « profite des taux d’intérêt très bas« . « C’est maintenant qu’il faut investir », assure son président. Et d’ajouter que « l’engagement des acteurs publics est nécessaire en période de crise pour maintenir la croissance et le développement d’un territoire ». 551 millions d’euros du budget de 2014 ont ainsi été investis en 2014, soit 60% du compte administratif. Le camembert est complété par les 40% de la section fonctionnement (390 millions d’euros).
30 millions d’euros de plus pour la mobilité, la formation professionnelle et le personnel
Le résultat de l’exercice reste « positif et élevé » en 2014, à savoir 38,3 millions d’euros. L’objectif étant désormais « de maintenir ce niveau, en soutien à l’activité et à l’emploi, tout en assurant la maîtrise des dépenses de fonctionnement pour conserver une capacité d’autofinancement ».
Des résultats qui ont valu à la collectivité « la note très favorable » de A1 décernée par l’agence Moody’s.
L’assemblée plénière du mardi 30 juin sera aussi l’occasion de présenter des décisions de modifications. A la pyramide inversée, on prévoit d’enfler l’enveloppe 2015 de 30 millions d’euros supplémentaires. 10 millions seront alloués à la continuité territoriale et la mobilité « suite au désengagement de l’Etat« , autant pour le personnel et les ressources humaines destinés à payer des personnels de l’Etat qui vont maintenant dépendre de la Région, et 10 millions de plus en faveur de la formation professionnelle.