C’est sûr, les oreilles du préfet ont dû siffler entre 9h30 et 12h30, ce matin. Cette assemblée plénière destinée à “tirer les enseignements suite à la situation de crise provoquée par les barrages filtrants des transporteurs”, a vite tourné “à une attaque en règle contre Pierre-Henry-Maccioni”.
Dominique Fournel, conseiller régional UMP, a regretté “ce dérapage et le procès faits au préfet”. Pour d’autres élus, “Paul Vergès n’a pas apprécié que son fils soit chahuté par les manifestants, sous les yeux des forces de l’ordre attentistes« .
Le rôle des forces de l’ordre en “discussion amicale avec les manifestants alors qu’il y avait des voitures qui avaient besoin de passer”, a été également mis en exergue. Les camions autour de la pyramide inversée “laissée sans aucune protection”, ont été également très mal vécus à la Région Réunion.
Le Préfet n’a pas assuré sa mission de “responsable de la sécurité des individus et des biens”, a déploré le Conseil régional. Dans une motion votée à l’unanimité, les conseillers régionaux demandent aujourd’hui des comptes à Pierre-Henry Maccioni.
“Nous demandons à rencontrer les inspecteurs des Finances dépêchés par le gouvernement pour décortiquer le prix du carburant”, a indiqué Raymond Lauret, conseiller régional.
La Région Réunion veut également connaître quels ont été le coût et les conséquences de cette crise pour l’économie de La Réunion. Qui sont les responsables de cette situation et qui en ont été les bénéficiaires?
Pour répondre à la dernière question concernant les responsables et les bénéficiaires, le Conseil régional n’est pas exempt de tout reproche. “En effet, M. Vergès, pourquoi avoir laissé pourrir la situation alors que les 2,5 millions d’euros, vous pouviez les mettre sur la table dès vendredi matin ?”