Alors que Philippe Robert qualifiait hier une affaire adoptée lors du conseil municipal de La Possession du 29 novembre, d‘ »imaginable » et de « totalement irrationnelle », Vanessa Miranville prend à son tour la parole et réagit aux accusations de cet élu.
Pour expliquer tout d’abord ce conseil municipal qui aurait été mis en place en toute discrétion, la maire de la Possession déclare que ce dernier « a été organisé conformément à tous les autres conseil municipaux ». Elle précise que « la date avait été arrêté bien avant les évènements, qui nous le regrettons n’a pas permis à la poste de distribuer les convocations pourtant déposé le 23/11/2018 date limite d’envoi des convocations. Ces envois postaux ont été doublés d’un courriel daté du 22/11/2018 contenant tous les documents annexes à tous les conseillers qui nous ont communiqué leur adresse mail, y compris donc Monsieur Philippe Robert, ainsi que la presse bien conviée et informée comme en témoigne la parution le 30 novembre, au lendemain du Conseil, d’un article sur le sujet dans la presse locale. »
Pour se défendre de ce règlement anticipé de la dette de la ville à la famille héritière Souprayenmestrey, Vanessa Miranville déclare que « la dette initiale était de 12 641 461 euros et ce montant était donc inscrit à notre budget, comme les autres dettes de la ville. » Elle précise que « sur ce financement, initialement le protocole de 2015 prévoyait un remboursement sur 15 ans de 900 000 euros annuel, effectué en un seul versement sans taux d’intérêt. »
La Maire explique que ce sont donc 900 000 euros qui seront imputés tous les ans à leur section d’investissement. « Ce qui dans un contexte de réduction des DGF était très handicapant pour nos finances déjà fortement mises à mal par des années d’errance budgétaire », précise-t-elle.
Elle souligne également qu’ « à l’époque, il était impossible de faire mieux, d’abord parce que nous étions pris par le temps et surtout, aucune banque ne nous aurait fait confiance tant l’héritage laissé par l’ancienne équipe était catastrophique. Il a donc fallu trouver une solution à court terme, puis rétablir les finances communales. »
C’est ce qui a été chose faite en 2017 et 2018, comme le témoigne le courrier du Préfet de ce mois d’août 2018. « Nous étions de fait en meilleure posture et avons sollicité notre partenaire financier (l’Agence France Locale) pour le refinancement de cette dette. Une fois ce dernier validé par la commission des prêts de l’AFL, la négociation avec les consorts à abouti à une réduction de leur dette restante de 7,5 %, soit 768 115 euros, ce qui n’est pas négligeable pour notre budget. »
« Cette opération nous permet à la fois de réduire notre encours de dettes de 768K€, ce qui améliore sensiblement notre ratio et de réaliser un gain budgétaire annuel de 340 000 euros (autofinancement) pour les 12 prochaines années », souligne Vanessa Miranville alors que Philippe Robert déclarait, quant à lui, que « le coût de cette opération qui va s’étaler jusqu’en 2038 va donc couter 1 760 000 euros en intérêt à la commune ».
Alors que Philippe Robert parle « un étalement du remboursement de cette dette sur 15 ans », Vanessa Miranville confie qu’ « au terme des 12 prochaines années, nous continuerons de rembourser le nouvel emprunt pendant 8 années ».
Bien que Philippe Robert témoigne d’un « véritable cadeau financier à une seule famille », selon elle « cette opération n’a rien d’extraordinaire, que ce soit un particulier, une entreprise ou une collectivité, lorsque leurs trésorerie ou budget s’améliore, chacun cherche à en profiter et se donner encore un peu plus de marge de manœuvre. Ce n’est de surcroît ni un cadeau fait aux consorts puisque ces derniers renoncent quand même à plus de 768 115 euros, ni d’une aggravation de la dette (au contraire) puisque celle-ci est diminuée de 10 241 461 € à 9 473 346 euros ».