« Notre liste n’est pas une liste bling-bling ». Vanessa Miranville, chef de file du mouvement Possession Ecologie Solidaire, présente sa liste citoyenne, issue de milliers de rencontres et dont le leitmotiv est de sortir du carcan politique traditionnel. La preuve : aucun de ses co-listiers n’est un professionnel de la politique.
A l’image de son programme qui n’est que « le reflet des demandes que les Possessionnais nous ont faites depuis quatre ans », de la liste PES se dégage une complémentarité de compétences dont ne se cache pas Vanessa Miranville. En plus de cette complémentarité, Vanessa Miranville rappelle que l’ensemble de ses co-listiers ne sont pas tombés de la dernière pluie. Une manière indirecte de chatouiller les transfuges de personnalités de La Possession qui ont filé vers la liste du candidat de la droite.
De la dizaine de co-lisitiers présents pour cette conférence de presse, autant de parcours et de compétences particulières sont mises en avant.
Au hasard, Didier Fontaine, qui travaille dans le domaine bancaire, parle du manque de dialogue et de concertation avec les commerçants dont aurait fait preuve la municipalité sortante. Un témoignage dans lequel se retrouve un ancien commerçant, Hamid Mezine, qui intervient sur « l’abandon de Dos D’âne ». Pour tous les deux, la nécessité « d’associer les porteurs de projets avec les services communaux s’avère une nécessité ».
Jacqueline Lauret, qui a travaillé dans un foyer de femmes battues mais aussi dans l’enseignement avec des enfants en difficulté trouve à redire sur « le flou qui entoure les actions sociales » de la majorité actuelle. Il suffit, dit-elle, de regarder le site internet de la mairie pour comprendre le « manque de transparence » qui prévaut dans ce champ de compétence. La retraitée est décidée à mettre l’accent sur des actions sociales qui favorisent la participation et non l’assistanat mais aussi à diffuser les actions menées par la mairie.
Pascal Parisse fait valoir ses compétences dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement. Avant de « faire de La Possession une ville durable » comme il le souhaite, il part du postulat selon lequel il faudrait une « équipe municipale plus soucieuse de l’utilisation de l’argent public ». Le jeune homme s’est lancé dans cette aventure politique, « emballé par le projet d’intérêt général » porté par la candidate Vanessa Miranville.
Une prise de décision qui vient du terrain
Déjà parmi les riverains actifs contre le projet de carrière aux Lataniers, Jean-Christophe Espérance ajoute qu’il a été séduit par cette nouvelle forme de politique qui voit « les projets émerger de la demande citoyenne », et non l’inverse.
Sur la dizaine de co-listiers présents ce jour, tous déclarent une virginité politique. Deux exceptions à la règle : Laurent Brennus ou encore Luc Teuf regardent de façon critique leur passé respectif chez PLR ou au RPR. Pour le premier, la désillusion est arrivée, dit-il, lorsqu’il s’aperçoit qu’« une personne condamnée a été désignée directrice de campagne de PLR ». « Ca ne cadre pas avec mes valeurs ».
Le second, ancien directeur de l’école Evariste de Parny, était un temps impliqué au sein de la direction du RPR. Promis, on ne l’y reprendra plus dans ce type de « parti traditionnel où c’est le haut de la pyramide qui commande ». L’esprit de démocratie participative dont se fait l’écho Possession Ecologie a fini par répondre à ses attentes.
Robert Tuco, ingénieur dans la fonction publique ou encore Françoise Lambert (responsable adjointe de la DEAL antenne Ouest), feront valoir tous deux leur maîtrise des rouages administratifs.
« La liste des 39 noms est bouclée », assure Vanessa Miranville, qui inaugurait pour l’occasion sa permanence de campagne.