Vanessa Miranville fait le bilan de ses deux premiers mois de mandature. Le maire de La Possession s'essaye à l'exercice de la transparence sur tous les dossiers, quitte peut-être à en décevoir certains prochainement.
"Depuis deux mois, j'ai reçu environ 300 personnes. 200 d'entre elles venaient pour une demande d'emploi", reconnaît la première magistrate. Pas de miracle à attendre de ce côté, la mairie n'est pas Pôle Emploi d'autant plus que celle-ci attend les conclusions d'un audit financier et des ressources humaines pour pouvoir ajuster les besoins de la collectivité en face des compétences des demandeurs. L'audit devrait être remis fin août.
Toujours sur le plan financier, mais cette fois-ci à une autre échelle, la mairie doit faire face à deux coups durs retentissants. Le premier a été largement commenté fin 2013. Dans le contentieux Souprayenmestry, la première magistrate avance tout l'intérêt de la collectivité à trouver un accord à l'amiable avec cette famille pour "étaler le paiement sur plusieurs années" mais aussi à se retourner contre les personnes morales ayant précipité ce gouffre financier.
L'autre écueil, largement traité sur notre site (voir archives), concerne l'affaire des consorts Pongérard. Condamnée indirectement à 7,6 millions d'euros, la mairie attend de voir les marges de manoeuvre de son aménageur (SEDRE) sur la Zac Moulin Joli. "Si l'opération de Zac dégage des excédents, ils serviront à indemniser la famille Pongérard", déclare en somme Vanessa Miranville.
Sans les millions qui vont avec, un geste sera fait à l'égard de familles sans titres installées dans le quartier Boeuf Mort. La régularisation s'inscrira néanmoins dans une démarche de responsabilisation puisque les terrains seront cédés au prix des domaines.
En interne, la nouvelle municipalité serre les vis à tous les étages. Les demandes de logement et/ou de rénovation sont traités avec une "grille de critères transparents", là où les dossiers étaient redirigés "vers le cabinet du maire avant", signale-t-elle. Ces pratiques vont disparaître. Les véhicules de fonction sont eux aussi soumis à un régime draconien, tant au niveau du kilométrage que de leur remisage en-dehors des heures d'activité. Finis les véhicules en vadrouille les soirs et les week-end.
Du côté des RH, le laxisme passé que nous livre Vanessa Miranville prête à sourire. "Les heures supplémentaires et les congés étaient pris au bon vouloir des agents", signale-t-elle. Certaines pratiques, pour ne pas dire dérives, devront disparaître. La responsable des RH a été remerciée.
Un trait sur la piscine olympique
A la recherche de nouvelles recettes, pour a minima, parer aux divers contentieux et, au mieux, pouvoir décliner ses promesses de campagne, Vanessa Miranville annonce avoir installé un observatoire fiscal. L'instance, encore au stade embryonnaire, sera amenée à contrôler l'ensemble des constructions du territoire, d'une extension non déclarée à une piscine construite. La mairie sort le bâton mais manie aussi la carotte. Ces contrôles peuvent également aller au bénéfice du contribuable, si par exemple, son bien a perdu de la valeur au fil des années avec l'installation par exemple d'un immeuble en vis-à-vis. Sa contribution aux recettes communales s'en trouvera réduite. L'accroissement de l'assiette est recherché. Les contribuables fantômes qui ont joué avec le feu et le fisc sont prévenus. Cela au nom d'un principe qu'elle réaffirme : "que les Possessionnais payent un impôt au plus juste."
A titre d'exemple, le lotissement Jujubes, là encore largement évoqué dans nos colonnes, pourrait faire l'objet d'une rentrée de trésorerie conséquente avec ses entorses à l'urbanisme. La mairie y travaille.
Enfin, deux projets structurants de l'ancienne mandature sont tout simplement rayés des priorités. La faute à des charges de fonctionnement trop pesantes. Exit la piscine olympique et son million d'euros de fonctionnement annuel. Même tarif pour le complexe de loisirs de Dos D'Ane qui aurait réclamé 800.000 euros en fonctionnement. Vanessa Miranville souhaitait en garder l'ossature excluant la partie aquatique mais le projet était trop engagé pour défaire les marchés. Néanmoins, le village des hauts bénéficiera à terme d"un label "village créole" ainsi que celui de "village de trail". Et concernant la piscine de Moulin Joli, Vanessa Miranville table plutôt sur une gouvernance intelligente avec le maire du Port, qui lui prévoit une piscine à la Rivière des Galets, à 1km à peine… de Moulin Joli.
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Les contentieux Souprayenmestry et Pongérard :
"Depuis deux mois, j'ai reçu environ 300 personnes. 200 d'entre elles venaient pour une demande d'emploi", reconnaît la première magistrate. Pas de miracle à attendre de ce côté, la mairie n'est pas Pôle Emploi d'autant plus que celle-ci attend les conclusions d'un audit financier et des ressources humaines pour pouvoir ajuster les besoins de la collectivité en face des compétences des demandeurs. L'audit devrait être remis fin août.
Toujours sur le plan financier, mais cette fois-ci à une autre échelle, la mairie doit faire face à deux coups durs retentissants. Le premier a été largement commenté fin 2013. Dans le contentieux Souprayenmestry, la première magistrate avance tout l'intérêt de la collectivité à trouver un accord à l'amiable avec cette famille pour "étaler le paiement sur plusieurs années" mais aussi à se retourner contre les personnes morales ayant précipité ce gouffre financier.
L'autre écueil, largement traité sur notre site (voir archives), concerne l'affaire des consorts Pongérard. Condamnée indirectement à 7,6 millions d'euros, la mairie attend de voir les marges de manoeuvre de son aménageur (SEDRE) sur la Zac Moulin Joli. "Si l'opération de Zac dégage des excédents, ils serviront à indemniser la famille Pongérard", déclare en somme Vanessa Miranville.
Sans les millions qui vont avec, un geste sera fait à l'égard de familles sans titres installées dans le quartier Boeuf Mort. La régularisation s'inscrira néanmoins dans une démarche de responsabilisation puisque les terrains seront cédés au prix des domaines.
En interne, la nouvelle municipalité serre les vis à tous les étages. Les demandes de logement et/ou de rénovation sont traités avec une "grille de critères transparents", là où les dossiers étaient redirigés "vers le cabinet du maire avant", signale-t-elle. Ces pratiques vont disparaître. Les véhicules de fonction sont eux aussi soumis à un régime draconien, tant au niveau du kilométrage que de leur remisage en-dehors des heures d'activité. Finis les véhicules en vadrouille les soirs et les week-end.
Du côté des RH, le laxisme passé que nous livre Vanessa Miranville prête à sourire. "Les heures supplémentaires et les congés étaient pris au bon vouloir des agents", signale-t-elle. Certaines pratiques, pour ne pas dire dérives, devront disparaître. La responsable des RH a été remerciée.
Un trait sur la piscine olympique
A la recherche de nouvelles recettes, pour a minima, parer aux divers contentieux et, au mieux, pouvoir décliner ses promesses de campagne, Vanessa Miranville annonce avoir installé un observatoire fiscal. L'instance, encore au stade embryonnaire, sera amenée à contrôler l'ensemble des constructions du territoire, d'une extension non déclarée à une piscine construite. La mairie sort le bâton mais manie aussi la carotte. Ces contrôles peuvent également aller au bénéfice du contribuable, si par exemple, son bien a perdu de la valeur au fil des années avec l'installation par exemple d'un immeuble en vis-à-vis. Sa contribution aux recettes communales s'en trouvera réduite. L'accroissement de l'assiette est recherché. Les contribuables fantômes qui ont joué avec le feu et le fisc sont prévenus. Cela au nom d'un principe qu'elle réaffirme : "que les Possessionnais payent un impôt au plus juste."
A titre d'exemple, le lotissement Jujubes, là encore largement évoqué dans nos colonnes, pourrait faire l'objet d'une rentrée de trésorerie conséquente avec ses entorses à l'urbanisme. La mairie y travaille.
Enfin, deux projets structurants de l'ancienne mandature sont tout simplement rayés des priorités. La faute à des charges de fonctionnement trop pesantes. Exit la piscine olympique et son million d'euros de fonctionnement annuel. Même tarif pour le complexe de loisirs de Dos D'Ane qui aurait réclamé 800.000 euros en fonctionnement. Vanessa Miranville souhaitait en garder l'ossature excluant la partie aquatique mais le projet était trop engagé pour défaire les marchés. Néanmoins, le village des hauts bénéficiera à terme d"un label "village créole" ainsi que celui de "village de trail". Et concernant la piscine de Moulin Joli, Vanessa Miranville table plutôt sur une gouvernance intelligente avec le maire du Port, qui lui prévoit une piscine à la Rivière des Galets, à 1km à peine… de Moulin Joli.
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Les contentieux Souprayenmestry et Pongérard :