Rue Roland Jamin à La Possession, c’est une voie d’accès d’environ 500 mètres située à Ravine à Malheur. En 2006 y débute une opération de rénovation de la chaussée par ailleurs empruntée par des automobilistes « malins » qui tentent de contourner les virages du CD41, route de la Montagne.
Des travaux importants ont été effectués par la commune comme le rapporte d’ailleurs le Quotidien du 27 juin 2006 : voirie, trottoirs, candélabres…
Une rénovation qui échappe à la charge des promoteurs
Or, « d’après les relevés de propriété récoltés, il semblerait bien que ce chemin appartienne toujours à des personnes privées. Ce chemin traverse un ensemble de lotissements (Eden Roc, La Marianne, Chocas Bleus) et aurait dû être logiquement à la charge des promoteurs et non de la collectivité » précise Jean-Paul Fois, président de l’ADIP.
De plus, pour que la commune puisse faire des travaux sur un chemin, il aurait fallu au préalable que ce chemin soit transféré dans le domaine communal. Ce qui aurait nécessité une décision du conseil municipal, une enquête publique et un arrêté communal de transfert.
Un bétonnage qui « a coûté très cher à la commune«
« Si ces faits sont avérés, comme il le semble d’après les premiers éléments en notre possession (voir le titre de propriété du cadastre plus bas), la commune de La Possession, représentée par son maire Roland Robert, aurait une fois de plus outrepassé ses compétences et ses obligations », dixit Jean-Paul Fois de l’ADIP qui n’en est pas à son coup d’essai.
Pour un habitant de la rue Jamin (dont le nom ne sera pas dévoilé), la rénovation du chemin s’est bien faite après un accord verbal avec la mairie. « Je ne pense pas être le seul riverain à avoir donné mon accord d’autorisation pour élargir le chemin, mais c’est resté au stade du verbal. Il n’y a eu aucun acte notarié », avoue-t-il. « Tout ce que je sais, c’est que c’est un bout de chemin qui a coûté très cher à la commune, enfin plutôt aux contribuables ».
Malgré notre demande d’explication, Jean-Bernard Grondin, l’élu en charge de l’urbanisme ne nous a pas répondu sur les faits exposés par l’ADIP.