Françoise Sadon, conseillère municipale de l’opposition à la Possession, a démissionné de la présidence du club HBCP (Hand ball club de la Possession), « comme l’a demandé l’équipe du maire » . Elle est désormais vice-présidente et a cédé sa place, à titre provisoire jusqu’à la prochaine assemblée générale début juin 2010 à Yannick Esparon.
Le vote de la subvention est à nouveau inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal qui a lieu dès 16h mais auquel Françoise Sadon ne participera pas . « En mettant à l’ordre du jour ce vote il reconnaît qu’il n’y a pas de prise illégale d’intérêts », insiste Jean-Yves Morel. Le maire de la Possession, Roland Robert, avait donné cet argument pour exiger la démission de Françoise Sadon, qui considère que ce combat est « le pot de fer contre le pot de terre ». « S’il y a vraiment eu prise illégale d’intérêt, qu’il porte plainte », clame lui Jean-Yves Morel.
Rappelons que Roland Robert assure que la désormais ex-présidente du HBCP avait donné procuration à son homologue Jean-Yves Morel, qu’elle avait soutenu lors des élections municipales de 2008, pour le vote de la subvention en faveur du HBCP. « Où est la lettre de procuration, si vraiment Mme Sadon m’a donné procuration », s’exclame Jean-Yves Morel. « Nous allons écrire au maire pour qu’il relate exactement nos propos. On envisage d’aller plus loin s’il le faut ».
« Il s’agit aujourd’hui d’un règlement de compte »
Selon l’élu de l’opposition « le maire a commis une erreur, qu’il la répare ». « C’est clair que nous avons fait en sorte que Didier Robert passe aux dernières élections régionales. Il s’agit aujourd’hui d’un règlement de compte ».
Françoise Sadon persiste à dire qu’elle a parfaitement le droit d’être conseillère municipale et présidente d’une association, même subventionnée par la municipalité, sans pour autant qu’il s’agisse d’une prise illégale d’intérêt : « Je peux être conseillère et présidente. L’argument de la mairie est erroné ». Pour ces opposants à la majorité de la mairie de la Possession, la menace de faire renaître le club des Condors n’était « qu’un effet d’annonce pour mettre la pression et déstabiliser l’opposition ».
S’ils ne participent pas au conseil municipal de cet après-midi, Françoise Sadon et Jean-Yves Morel précisent qu’ils « ne fuient pas » mais qu’ils « restent fermes sur leur position ».