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La Possession: Pour le promoteur, « il n’y a pas eu de traitement de faveur »

Mis en cause par le syndicat des copropriétaires du lotissement Grand Large 2 avant que le dossier ne soit repris par l’Association de défense des intérêts des Possessionnais, Eric Panechou, ex-promoteur, a accepté de répondre sur chaque fait exposé dans notre article ([lire ici]url:http://www.zinfos974.com/Les-liens-privilegies-d-un-promoteur-avec-le-maire-de-La-Possession_a68712.html?preview=1 ). Aujourd’hui chef d’entreprise dans un tout autre domaine, il livre […]

Ecrit par LG – le vendredi 28 février 2014 à 16H56

Mis en cause par le syndicat des copropriétaires du lotissement Grand Large 2 avant que le dossier ne soit repris par l’Association de défense des intérêts des Possessionnais, Eric Panechou, ex-promoteur, a accepté de répondre sur chaque fait exposé dans notre article ([lire ici]url:http://www.zinfos974.com/Les-liens-privilegies-d-un-promoteur-avec-le-maire-de-La-Possession_a68712.html?preview=1 ). Aujourd’hui chef d’entreprise dans un tout autre domaine, il livre sa lecture dans le contentieux Grand Large et les irrégularités du lotissement Jujubes :

Zinfos : Avez-vous procédé à la dissimulation d’actif de votre société SICN ?
Eric Panechou :
C’est faux. A l’époque, quand on avait acquis ces terrains il y avait deux parcelles. Pourquoi deux parcelles ? Pour une question de conformité, il fallait 41 parcelles, donc on a pris la grande parcelle, on l’a coupée en deux pour avoir le nombre de parcelles voulu sur le lotissement. Quand on a fait la vente, ma femme en a fait l’acquisition mais il y a eu une erreur du notaire. Comment voulez-vous prouver qu’un notaire a fait une erreur ? C’est impossible. Sur l’acte de vente, il n’avait mentionné qu’une seule parcelle or que c’était sur les deux. Quand le permis de construire a été demandé, on ne s’était pas aperçu de ça. Le permis de construire avait été demandé sur les deux parcelles parce qu’on était toujours dans notre logique et on s’en est aperçu qu’au bout de 20 ans. On payait nos impôts sur les deux parcelles. Quand on a demandé la liquidation de la SICN, c’est là que l’on s’en est aperçu. Si on avait voulu dissimuler l’actif, croyez-vous qu’avant de liquider une société, je ne me serais pas arrangé pour clarifier les choses ? Nous on est vraiment dans une démarche d’honnêteté. Il s’agit d’un acharnement à des fins électoralistes.

Ce contentieux a débuté parce que le syndicat de copropriétaires estimait que la SICN n’avait pas effectué l’ensemble des travaux qui lui revenait de faire ?
A l’époque, ce n’était pas la mairie qui délivrait le certificat de conformité, mais la DDE qui donnait son avis. La mairie prenait ensuite un arrêté. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Donc si la DDE avait donné son feu vert… En plus, il ne s’agissait que de bricoles à faire : des finitions de parking, des allées piétonnes. Ces travaux je les ai toujours réalisés mais ça toujours été jugé comme insuffisant par les copropriétaires qui ne sont qu’un petit noyau de trois personnes. C’est un matraquage de leur part.

La SICN doit toujours pour 70.000 euros de travaux non achevés…
Non, c’est ce que eux réclament. A l’époque, je voulais trouver un arrangement car quand on est chef d’entreprise on n’aime pas être sur la place publique pour des c…. . Ca porte énormément de préjudice à l’image de l’entreprise.

En tentant de prouver que la SICN était solvable grâce à un terrain dans le lotissement Jujubes, des entorses aux règles de l’urbanisme ont été décelées. Le service des Domaines explique que certains propriétaires qui avaient empiété sur le domaine public ont été régularisés au titre de 90 euros le mètre carré contre 290 pour d’autres. Vous en faites partie comme d’autres personnalités publiques. Comment l’expliquez-vous ?
Non, je ne pense pas qu’il y ait eu de traitement de faveur. Nous on avait donné l’accord mais je n’ai pas cherché… je n’ai aucune fréquentation avec les gens du lotissement. S’il y a eu deux poids deux mesures, je ne me l’explique pas. Si c’est le cas, il doit y avoir une raison. Autrement, tout le monde doit payer pareil.

Peut-être parce que vous étiez un proche de la municipalité ?
Absolument. Mais je suis ami avec tout le monde. Aussi bien à droite qu’à gauche, c’est l’homme qui compte, c’est pas le parti ou le pognon qu’il représente. En tant que chef d’entreprise, je suis obligé de côtoyer tout le monde. Pour moi Roland Robert c’est un bon boug’. Maintenant, la gestion de sa commune, c’est son problème. Mais en tant qu’être humain, c’est un type formidable. J’ai été président du comité de jumelage de La Possession, mais je ne suis pas resté longtemps, il faut du temps pour ça et moi je suis chef d’entreprise. Je n’ai pas le temps de m’occuper de politique contrairement à M. Fois qui est fonctionnaire. D’ailleurs, il était bien content à l’époque de payer ce terrain à ce prix là.

L’empiètement était-il réel ou pas ?
Non, c’est-à-dire que le problème est toujours le même quand vous habitez en bordure de ravine… quel créole, dites-moi, n’essaye pas de mettre ça en valeur ? Car à un certain moment, le bornage vous ne savez plus où est-ce qu’il est vraiment.

 

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