Jean-Hugues Savigny et François Fasquel en conviennent, c'est un choix idéologique qui les oppose à Vanessa Miranville sur le sujet de cette toute première école privée catholique de la Possession, qui doit être livrée à la rentrée scolaire 2018. Car, affirment les deux opposants du mouvement "La Possession de Demain", il s'agit d'un choix délibéré de la maire de favoriser l'enseignement catholique, alors que d'autres options se posaient.
Les écoles sont saturées à la Possession, depuis la fermeture de l'école Jean Jaurès, fin 2015. Une des classes de cette école présentait des problèmes structurels, qu'un ingénieur du bureau d'études chargé de l'affaire préconisait de renforcer avec des poutres métalliques. Le coût de l'opération aurait été de 1,5 million d'euros. Mais la maire a choisi de reconstruire entièrement l'école, pour un coût estimé de 10 millions d'euros. Les travaux de démolition commenceront début 2018, et la nouvelle école ne sera pas ouverte à la rentrée 2018.
La loi Carle de 2009, votée par la droite, oblige les collectivités à financer l'enseignement privé à hauteur du budget octroyé au public, en cas, notamment, d'insuffisance de la capacité d'accueil des élèves. La municipalité devra donc verser 550€ par élève à l'organisme de gestion des écoles catholiques de Saint-Charles (OGEC), et la capacité d'accueil de la nouvelle école catholique étant de 480 enfants, le montant annuel de l'aide de la mairie serait de 242 000€ par an.
L'école privée, dont les travaux devraient commencer en septembre prochain, sera située dans la ZAC Moulin Joli, sur un terrain déclassé en ce but par la mairie, et qu'elle octroie à l'OGEC au prix de 24 000€ par an, alors qu'estimé par les Domaines à 53 000€. Sur ce terrain de 7500 m2, un bail à construction de 99 ans a été signé entre l'OGEC et la SEDRE. Un prêt de 3,8 millions d'euros a été souscrit par l'OGEC, et la mairie s'est portée garante de l'OGEC auprès du Crédit Agricole. C'est un prêt différé de deux ans, dont les mensualités s'élèveront à 25 000€, et pour lequel l'OGEC n'a versé au CA que 10 000€ d'apport.
"La ville devra dégager près de 350 000€ par an"
En plus de l'aide annuelle versée par la mairie, celle-ci ne percevra plus les frais de cantine des enfants scolarisés dans le privé, et les deux opposants estiment le manque à gagner entre 60 000 et 160 000€ par an. "La ville devra dégager près de 350 000€ par an pour financer cette école. La ville va donc financer du foncier privé, alors qu'on est élu pour produire du bien commun.", s'agace Jean-Hugues Savigny.
"La nouvelle école privée devrait capter 10% des élèves de la Possession, essentiellement issus de classes favorisées, c'est autant de "capital culturel" enlevé à l'école de la République. Vanessa Miranville externalise beaucoup de services publics, son idéologie est libérale.", regrette Jean-Hugues Savigny.
Cette rentrée scolaire s'est vue affectée par la baisse des contrats aidés, et les deux opposants sont mécontents de l'utilisation de bénévoles pour la surveillance scolaire, redoutant du "clientélisme". François Fasquel dénonce la diminution des services dans les écoles, et notamment du nettoyage des classes et toilettes, et craint pour la sécurité des enfants, en cas d'épidémie. Il se réjouit du choix de la ville de rester à la semaine de 4,5 jours, mais promet de rester vigilant, car, il l'affirme, ce serait l'occasion pour la mairie de faire des économies sur les activités périscolaires.
Le collectif, constitué en association, se donne pour objectif de remporter les élections municipales de 2020, et proclame que l'éducation sera sa priorité, car elle "constitue un pilier fondamental de notre mouvement citoyen."
Les écoles sont saturées à la Possession, depuis la fermeture de l'école Jean Jaurès, fin 2015. Une des classes de cette école présentait des problèmes structurels, qu'un ingénieur du bureau d'études chargé de l'affaire préconisait de renforcer avec des poutres métalliques. Le coût de l'opération aurait été de 1,5 million d'euros. Mais la maire a choisi de reconstruire entièrement l'école, pour un coût estimé de 10 millions d'euros. Les travaux de démolition commenceront début 2018, et la nouvelle école ne sera pas ouverte à la rentrée 2018.
La loi Carle de 2009, votée par la droite, oblige les collectivités à financer l'enseignement privé à hauteur du budget octroyé au public, en cas, notamment, d'insuffisance de la capacité d'accueil des élèves. La municipalité devra donc verser 550€ par élève à l'organisme de gestion des écoles catholiques de Saint-Charles (OGEC), et la capacité d'accueil de la nouvelle école catholique étant de 480 enfants, le montant annuel de l'aide de la mairie serait de 242 000€ par an.
L'école privée, dont les travaux devraient commencer en septembre prochain, sera située dans la ZAC Moulin Joli, sur un terrain déclassé en ce but par la mairie, et qu'elle octroie à l'OGEC au prix de 24 000€ par an, alors qu'estimé par les Domaines à 53 000€. Sur ce terrain de 7500 m2, un bail à construction de 99 ans a été signé entre l'OGEC et la SEDRE. Un prêt de 3,8 millions d'euros a été souscrit par l'OGEC, et la mairie s'est portée garante de l'OGEC auprès du Crédit Agricole. C'est un prêt différé de deux ans, dont les mensualités s'élèveront à 25 000€, et pour lequel l'OGEC n'a versé au CA que 10 000€ d'apport.
"La ville devra dégager près de 350 000€ par an"
En plus de l'aide annuelle versée par la mairie, celle-ci ne percevra plus les frais de cantine des enfants scolarisés dans le privé, et les deux opposants estiment le manque à gagner entre 60 000 et 160 000€ par an. "La ville devra dégager près de 350 000€ par an pour financer cette école. La ville va donc financer du foncier privé, alors qu'on est élu pour produire du bien commun.", s'agace Jean-Hugues Savigny.
"La nouvelle école privée devrait capter 10% des élèves de la Possession, essentiellement issus de classes favorisées, c'est autant de "capital culturel" enlevé à l'école de la République. Vanessa Miranville externalise beaucoup de services publics, son idéologie est libérale.", regrette Jean-Hugues Savigny.
Cette rentrée scolaire s'est vue affectée par la baisse des contrats aidés, et les deux opposants sont mécontents de l'utilisation de bénévoles pour la surveillance scolaire, redoutant du "clientélisme". François Fasquel dénonce la diminution des services dans les écoles, et notamment du nettoyage des classes et toilettes, et craint pour la sécurité des enfants, en cas d'épidémie. Il se réjouit du choix de la ville de rester à la semaine de 4,5 jours, mais promet de rester vigilant, car, il l'affirme, ce serait l'occasion pour la mairie de faire des économies sur les activités périscolaires.
Le collectif, constitué en association, se donne pour objectif de remporter les élections municipales de 2020, et proclame que l'éducation sera sa priorité, car elle "constitue un pilier fondamental de notre mouvement citoyen."