"C’est très bien de mettre ça en place. Avant, je devais passer par les mails pour contacter la MDPH et les réponses étaient longues. C’était nécessaire. Aujourd’hui, il est possible que je passe des appels téléphoniques comme tout le monde", explique Mathilde Lauret.
Par ce simple exemple, la jeune femme fait prendre conscience des difficultés rencontrées au quotidien par les personnes sourdes et malentendantes. Une condition de vie génératrice de difficultés au quotidien qui se retrouve à tous les niveaux de la société. Malgré ce sombre tableau, une nouvelle étape dans la recherche d’égalité d’accès à l’administration pourrait bien être franchie et faire jaillir l’espoir de 40.000 personnes à La Réunion, dont 3 000 pour une surdité sévère, d'une meilleure inclusion.
Une application numérique de pointe
Cette solution est introduite à La Réunion par la MDPH qui devient la première administration à se munir de l’application ACCEO. Celle-ci permet aux personnes sourdes et malentendantes de communiquer sans frais et sans aucun rendez-vous avec l’institution, soit par téléphone, soit sur place. Les visites à domicile des professionnels seront également possibles.
ACCEO se présente sous la forme d’une application traditionnelle. La personne choisit son langage de communication pour converser avec son interlocuteur : langue des signes française (mode LSF), transcription (TXT) et langue parlée complétée (LfPC). Une fois le format choisi, l’appel est lancé vers le siège de la société en métropole où un opérateur va permettre d’établir le dialogue.
La seule petite difficulté rencontrée concerne le décalage horaire. La société étant en métropole, les tranches horaires de l’administration ne sont pas forcément couvertes. "Les choses vont s’améliorer petit à petit. Il y a une grosse équipe derrière. Ils pensent même accueillir des Réunionnais pour combler ce problème. C'est la capacité qui prend en compte la demande. C'est pourquoi l'application doit se généraliser. Plus il y aura d'utilisateurs dans l'île, plus ils combleront les besoins", souligne Déva Radakichenin, le directeur de la MDPH.
Une généralisation du service
Ce dernier précise que pour la MDPH, les sourds et malentendants représentaient une difficulté majeure. Il leur était impossible de téléphoner ou de se rendre directement dans les murs sans rendez-vous, car les traducteurs n’étaient pas forcément présents. "Cet ensemble de relation souffrait d’un manque de spontanéité, nécessaire pour mettre en place cette justice sociale", poursuit-il.
"Nous tous souhaitons une société plus inclusive et bienveillante", souligne de son côté Cyrille Melchior. "Au nom du principe d’égalité, les administrations se doivent de donner l’exemple. La MDPH a donné tout son sens à ce principe. L’objectif, c’est que chaque personne puisse bénéficier des aides de la MDPH, mais aussi du lien qui existe entre les institutions et les personnes", a précisé le président du Département.
Pour cette raison, Cyrille Melchior compte développer le déploiement de l’outil au sein de tous les sites gérés par la collectivité. "C’est une première à La Réunion au sein du monde de l’administration, cela contribuera à plus de proximité avec le public", assure-t-il.
Par ce simple exemple, la jeune femme fait prendre conscience des difficultés rencontrées au quotidien par les personnes sourdes et malentendantes. Une condition de vie génératrice de difficultés au quotidien qui se retrouve à tous les niveaux de la société. Malgré ce sombre tableau, une nouvelle étape dans la recherche d’égalité d’accès à l’administration pourrait bien être franchie et faire jaillir l’espoir de 40.000 personnes à La Réunion, dont 3 000 pour une surdité sévère, d'une meilleure inclusion.
Une application numérique de pointe
Cette solution est introduite à La Réunion par la MDPH qui devient la première administration à se munir de l’application ACCEO. Celle-ci permet aux personnes sourdes et malentendantes de communiquer sans frais et sans aucun rendez-vous avec l’institution, soit par téléphone, soit sur place. Les visites à domicile des professionnels seront également possibles.
ACCEO se présente sous la forme d’une application traditionnelle. La personne choisit son langage de communication pour converser avec son interlocuteur : langue des signes française (mode LSF), transcription (TXT) et langue parlée complétée (LfPC). Une fois le format choisi, l’appel est lancé vers le siège de la société en métropole où un opérateur va permettre d’établir le dialogue.
La seule petite difficulté rencontrée concerne le décalage horaire. La société étant en métropole, les tranches horaires de l’administration ne sont pas forcément couvertes. "Les choses vont s’améliorer petit à petit. Il y a une grosse équipe derrière. Ils pensent même accueillir des Réunionnais pour combler ce problème. C'est la capacité qui prend en compte la demande. C'est pourquoi l'application doit se généraliser. Plus il y aura d'utilisateurs dans l'île, plus ils combleront les besoins", souligne Déva Radakichenin, le directeur de la MDPH.
Une généralisation du service
Ce dernier précise que pour la MDPH, les sourds et malentendants représentaient une difficulté majeure. Il leur était impossible de téléphoner ou de se rendre directement dans les murs sans rendez-vous, car les traducteurs n’étaient pas forcément présents. "Cet ensemble de relation souffrait d’un manque de spontanéité, nécessaire pour mettre en place cette justice sociale", poursuit-il.
"Nous tous souhaitons une société plus inclusive et bienveillante", souligne de son côté Cyrille Melchior. "Au nom du principe d’égalité, les administrations se doivent de donner l’exemple. La MDPH a donné tout son sens à ce principe. L’objectif, c’est que chaque personne puisse bénéficier des aides de la MDPH, mais aussi du lien qui existe entre les institutions et les personnes", a précisé le président du Département.
Pour cette raison, Cyrille Melchior compte développer le déploiement de l’outil au sein de tous les sites gérés par la collectivité. "C’est une première à La Réunion au sein du monde de l’administration, cela contribuera à plus de proximité avec le public", assure-t-il.