La crise politique et sociale touche la Grèce de plein fouet. L’Europe est désormais dos au mur et doit sauver le pays d’une éventuelle banqueroute pour éviter que toute la zone euro soit touchée. Un second plan d’aide, d’un montant de 100 milliards d’euros, a du mal à se mettre en place, notamment bloqué par les Allemands, les Pays-Bas, l’Autriche ou la Slovaquie qui ne souhaitent pas que seuls les contribuables payent la facture.
De son côté, la France, par la voix de Nicolas Sarkozy, a appelé l’Allemagne à faire preuve "d’esprit de responsabilité et d’un sens du compromis" pour défendre la monnaie unique. Il faut dire que les pays Européens se déchirent sur les modalités à adopter pour sauver la Grèce de la faillite, notamment la participation des banques créancières du pays, ce que l’Allemagne exige.
Les pays européens doivent s’entendre le 11 juillet lors d’une réunion, un accord pourrait être trouvé au plus tard en septembre. Mais dans l’immédiat, ils pourraient décider de débloquer une première partie des fonds promis l’an dernier par le FMI (Fonds monétaire international), sous conditions de l’assurance de financement à moyen terme de la Grèce. Des négociations qui peinent à aboutir faute de consensus entre les banques, assureurs et créanciers privés.
Une situation qui s’enlise et se complique après la démission du gouvernement du Premier ministre Georges Papandréou, accentuée par la fronde populaire et les violents affrontements qui ont eu lieu à Athènes contre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement grec.
A terme, la Grèce risque de se retrouver en défaut de paiement, ce qui entraînera une réaction en chaîne sur les marchés et affectera l’euro.