
Le Maroc étant invité d'honneur de cette 13e édition, cette manifestation ne pouvait passer outre l'histoire privilégiée entre notre île et un personnage célèbre venu du maghreb.
A cette époque, la Réunion est toujours colonie. En 1926, un illustre marocain foule pour la première fois le sol réunionnais. Sans le savoir, il y restera 21 ans.
Né vers 1882 à Adjir au Maroc, l'Emir Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi (dit Abdelkrim) a épousé la Réunion par la force des événements.
Devenu chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc lors de la guerre du Rif, il est devenu naturellement l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme. Une figure gênante pour la puissance coloniale française. C'est donc contraint de quitter son pays qu'il écrira finalement un chapitre insolite de la Réunion du 20e siècle. Quel Réunionnais de cette époque n'entendra pas parler d'Abdelkrim ?
Il débarque donc en 1926 avec une partie de sa famille. Il est installé d'abord jusqu'en 1929 au non moins célèbre Château Morange, sur les hauteurs de Saint-Denis. Quelques années passent. Il devient habitant de la commune rurale de Trois-Bassins où il achète des terres et construit une belle propriété. En mai 1947, ayant eu finalement l'autorisation de s'installer dans le sud de la France, il embarque, avec 52 personnes de son entourage à bord du Katoomba, un navire des Messageries maritimes en provenance d'Afrique du Sud et à destination de Marseille.
Symbole de la lutte anticoloniale
Arrivé à Suez où le bateau fait escale, il réussit à s'échapper et passe la fin de sa vie en Egypte où il est certain d'être érigé en symbole de la lutte anticoloniale.
Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi meurt en 1963 au Caire. Le président égyptien Nasser lui accorde des funérailles nationales, sa dépouille reposant au Caire dans le carré réservé aux héros du monde arabe car les autorités françaises puis les autorités marocaines ont refusé qu'il soit enterré sur son sol natal. Preuve de la portée de sa lutte au-delà des frontières, Che Guevarra viendra à sa rencontre en 1959 à l’ambassade du Maroc au Caire.
"Cette édition de la Foire des Mascareignes ne pouvait évoquer le Maroc sans mettre en lumière ce passé entre nos deux territoires" précise à juste titre la directrice adjointe de la Halle des manifestations, Coralie Renard. Jusqu'au 11 novembre, l'association Larganier présidée par Thierry Malbert de l'Université de la Réunion, rend hommage à cet illustre personnage à travers une exposition, entre céramique et tajin marocain.
A cette époque, la Réunion est toujours colonie. En 1926, un illustre marocain foule pour la première fois le sol réunionnais. Sans le savoir, il y restera 21 ans.
Né vers 1882 à Adjir au Maroc, l'Emir Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi (dit Abdelkrim) a épousé la Réunion par la force des événements.
Devenu chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc lors de la guerre du Rif, il est devenu naturellement l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme. Une figure gênante pour la puissance coloniale française. C'est donc contraint de quitter son pays qu'il écrira finalement un chapitre insolite de la Réunion du 20e siècle. Quel Réunionnais de cette époque n'entendra pas parler d'Abdelkrim ?
Il débarque donc en 1926 avec une partie de sa famille. Il est installé d'abord jusqu'en 1929 au non moins célèbre Château Morange, sur les hauteurs de Saint-Denis. Quelques années passent. Il devient habitant de la commune rurale de Trois-Bassins où il achète des terres et construit une belle propriété. En mai 1947, ayant eu finalement l'autorisation de s'installer dans le sud de la France, il embarque, avec 52 personnes de son entourage à bord du Katoomba, un navire des Messageries maritimes en provenance d'Afrique du Sud et à destination de Marseille.
Symbole de la lutte anticoloniale
Arrivé à Suez où le bateau fait escale, il réussit à s'échapper et passe la fin de sa vie en Egypte où il est certain d'être érigé en symbole de la lutte anticoloniale.
Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi meurt en 1963 au Caire. Le président égyptien Nasser lui accorde des funérailles nationales, sa dépouille reposant au Caire dans le carré réservé aux héros du monde arabe car les autorités françaises puis les autorités marocaines ont refusé qu'il soit enterré sur son sol natal. Preuve de la portée de sa lutte au-delà des frontières, Che Guevarra viendra à sa rencontre en 1959 à l’ambassade du Maroc au Caire.
"Cette édition de la Foire des Mascareignes ne pouvait évoquer le Maroc sans mettre en lumière ce passé entre nos deux territoires" précise à juste titre la directrice adjointe de la Halle des manifestations, Coralie Renard. Jusqu'au 11 novembre, l'association Larganier présidée par Thierry Malbert de l'Université de la Réunion, rend hommage à cet illustre personnage à travers une exposition, entre céramique et tajin marocain.