Le bureau directeur de la Fédération Française de Surf réaffirme ses positions après le déplacement à La Réunion de son président Jean-Luc Arassus.
Dans un communiqué publié ce 21 avril, la fédération aborde chaque point de la « crise requin » réunionnaise. La Fédé réitère son mot d’ordre de pêche soutenue pour réduire le risque de rencontres.
Selon une étude des scientifiques de La Réunion remise le 13 mai 2013 au Préfet de La Réunion, il y a « un déséquilibre, une densité anormale de requins, une agressivité, une côte ouest infestée, des spécimens de taille importante« . Cette étude faisait déjà état d’un « déséquilibre de l’écosystème marin au large de la Côte Ouest« , fait valoir les membres de la fédération qui ajoutent : « On sait de manière empirique que, depuis une dizaine d’années, le nombre de requins bouledogues s’est intensifié. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas un nombre en augmentation peut-être exponentielle ».
Selon la Fédération, tous les freins doivent être levés, à commencer par la vente de requins bouledogue et tigre. « Elle est interdite au prétexte que leur chair contiendrait une toxine. Depuis 1999 et cette interdiction, aucun cas d’intoxication n’a été relevé à La Réunion alors que la population locale continue d’en consommer« , ajoute le communiqué consultable sur le site de la Fédération.
Jean-Luc Arassus justifie aussi son implication directe dans la pêche d’un requin tigre le 19 avril. « Ce n’était pas une expédition punitive. Ce serait mal connaître la redoutable capacité de prédateur d’un requin que de prétendre, à l’avance, d’aller le pêcher à la demande. Nous avons sorti un prédateur de 4 mètres et 400 kilos de l’eau. L’émotion provoquée par cette pêche ne risquait pas de m’émouvoir au regard de la semaine vécue« , explique le président de la FFS qui indique avoir reçu des menaces physiques.
A La Réunion, le nombre de licenciés de la Ligue de surf est passé de 1600 en 2011 – année de l’augmentation brutale des attaques – à 400 aujourd’hui.