La FSU a pointé du doigt ce matin les défaillances constatées deux semaines après la rentrée scolaire. Tout d’abord, la confusion des premiers jours sur la fermeture ou non des établissements au sujet de la grippe A n’a pas manqué d’étonner les représentants syndicaux. Et à ce jour, la FSU dénonce l’absence de respect de la circulaire qui préconise d’isoler les cas de grippe de l’ensemble de la communauté éducative et de ne pas répartir les élèves dans les autres classes. Les syndicats de l’enseignement demandent également à connaître le nombre d’absences du personnel.
Le 7 septembre, le Rectorat mettra en place le Comité hygiène sécurité (CHS). Une initiative qui « aurait dû arriver plus tôt« , selon les membres de la FSU, en sachant que des problématiques ciblées demeurent et prennent une autre ampleur à l’heure de cette pandémie : la problématique de la présence de cas en internat, le manque de personnel infirmier au sein des établissements de l’île, et également le manque de savon dans les écoles. A ce titre, il a été demandé la mise en œuvre réelle du dispositif au sein des communes.
Du clientélisme au Département ?
Le président de la FSU, Christian Picard, a également souhaité poser une nouvelle fois le problème des assistants d’éducation dont la question n’a toujours pas été réglée ainsi que celui des TOS. « On assiste à du véritable clientélisme. Le Conseil général en a recruté 30, annoncé lors de l’assemblée plénière, sans même passer par le Pôle emploi« , dénonce-t-il avant d’ajouter qu’au même moment « on voit des jeunes arriver, sans expérience, avec des contrats d’un an alors que d’autres expérimentés sont gentiment remerciés, leurs contrats ne sont pas renouvelés« .
Les ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelle) attendent pour leur part un engagement des municipalités concernant les 50 euros du Cospar. « Un courrier a été déposé au maire de Saint-Benoît, Jean-Claude Fruteau, qui s’était à l’époque engagé à remettre cette somme. Nous demandons à ce que les maires nous suivent dans ce sens« , demande le représentant syndical.
Au niveau de l’enseignement professionnel, les professeurs s’inquiètent grandement des conséquences de la généralisation du bac professionnel à 3 ans, au lieu de 4. « Nous nous étions battus aux premières annonces… nous perdons un an, soit 1.000 heures d’enseignement« , explique Evelyne Derriellic. A côté de cela, les élèves obtiennent trois semaines de plus de travail en entreprise alors même que les places se font de plus en plus rares et les candidats toujours plus nombreux, entre les apprentis, les officines privées qui ont leur stagiaire à placer, les élèves de 3ème et les étudiants en bac pro.
Une réforme du lycée toujours critiquée
Dans le second degré, l’actualité principale reste la fermeture des postes et ses lourdes conséquences : augmentation de l’effectif dans les classes et augmentation des heures de travail pour les professeurs.
Dans le même temps, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, dit vouloir boucler la réforme sur le lycée avant la fin du mois de septembre. Une réforme « contrainte par des objectifs budgétaires où l’on craint une clôture rapide et sans concertation » expose Lionel Millot, le secrétaire adjoint au SNES-FSU.
D’autres questions viennent alourdir le dossier comme le vote du PDMF (Plan des métiers et parcours de formation), le rôle du professeur principal qui se substitue au conseiller d’orientation, l’enseignement de l’histoire de l’art qui est envisagé en épreuve au Brevet alors qu’il ne fait pas l’objet d’une matière à part entière.