
Photo d'illustration
En 2010, 148 personnes étaient en attente d'une greffe rénale à la Réunion et en moyenne 25 personnes décédaient chaque année faute de transplantation, souligne les chiffres de l'ORS (Observatoire régionale de Santé) parus fin 2012.
Un chiffre qui serait en augmentation d'année en année selon le président de la FNAIR à la Réunion, Hugues Hoareau. "Si en 2004/2005 on estimait que 120 patients étaient en attente d'une greffe, ils seraient plus de 300 aujourd'hui", selon lui. Un chiffre important à mettre en relation avec le nombre de personnes dialysées sur notre territoire, environ 1.650 personnes.
A la Réunion, le nombre de patients atteints par une insuffisance rénale chronique est quatre fois supérieur à la métropole. "L’insuffisance rénale chronique (IRC) est due à la destruction progressive et irréversible des deux reins. La diminution des fonctions rénales s’effectue, dans la majorité des cas, lentement sur plusieurs années (…). Parmi les affections susceptibles d’entraîner une IRC, les maladies cardiovasculaires et le diabète sont devenus les principales causes : les néphropathies hypertensives ou diabétiques représentent près de la moitié des cas", explique l'Observatoire régional de la santé dans une de ses publications.
"En moyenne 30 personnes se font greffer chaque année à la Réunion"
La FNAIR est là pour orienter et conseiller les malades réunionnais. "Nous sommes tous bénévoles et nous ne touchons aucune subvention. Nous ne voulons pas dépendre de quelqu'un et avoir les poings et mains liés", explique Hugues Hoareau.
La FNAIR travaille en toute indépendance et n'hésite pas à faire remonter les informations lors de problèmes, comme lors de la visite de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Hugues Hoareau avait interpellé cette dernière sur le problème des greffes rénales à la Réunion, pas assez nombreuses. "La transplantation rénale avait été arrêtée à la Réunion pendant près de 10 mois suite à des problèmes. Maintenant la nouvelle équipe en place fait du bon travail", reconnait-il.
Mais il faut aller plus loin. "Le nombre de malades souffrant d'insuffisance rénale augmente et la demande de greffe aussi. En moyenne, 30 personnes se font greffer chaque année à la Réunion. Mais le temps d'attente pour les malades est largement supérieur à celui de la métropole", poursuit Hugues Hoareau.
Convaincre l'agence de Biomédecine
Seule solution pour améliorer la situation de la transplantation rénale à la Réunion, autoriser la greffe rénale par donneur vivant. "On passerait entre 80 et 100 greffes par an", précise-t-il. Aujourd'hui, cette autorisation n'est pas accordée à la Réunion selon la FNAIR. "Nous sommes en relation avec la direction du CHU. On milite dans ce sens là. Actuellement, le directeur (David Gruson ndlr) fait tout pour essayer d'avoir une seconde équipe spécialisée dans les transplantations rénales, nécessaires pour mettre en place cette autorisation", explique Hugues Hoareau.
Hugues Hoareau fait partie du conseil d'administration de la FNAIR nationale. A cette occasion, une réunion est prévue le 28 mars avec l'agence Biomédecine (l'agence est un établissement public national de l'État exerçant ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d'organes).
"Nous allons appuyer notre demande auprès de leur service et obtenir cette autorisation", souligne-t-il. Une nécessité à ses yeux puisqu'il estime qu'entre 5 et 10 donneurs vivants à la Réunion sont dans l'obligation d'aller vers la métropole pour procéder à la transplantation rénale. "Des déplacements très chers, à charge du donneur et qui ne pourra être remboursé de ses frais que si la greffe réussie", précise Hugues Hoareau.
Pour démontrer encore une fois que la transplantation par donneur vivant est importante à la Réunion, Hugues Hoareau compare le coût d'une personne dialysée avec celui d'une personne transplantée. "Il faut compter entre 80 et 100.000 euros par an pour une personne sous dialyse, quand une personne greffée coûte entre 40 et 50.000 euros", conclut-il.
Un chiffre qui serait en augmentation d'année en année selon le président de la FNAIR à la Réunion, Hugues Hoareau. "Si en 2004/2005 on estimait que 120 patients étaient en attente d'une greffe, ils seraient plus de 300 aujourd'hui", selon lui. Un chiffre important à mettre en relation avec le nombre de personnes dialysées sur notre territoire, environ 1.650 personnes.
A la Réunion, le nombre de patients atteints par une insuffisance rénale chronique est quatre fois supérieur à la métropole. "L’insuffisance rénale chronique (IRC) est due à la destruction progressive et irréversible des deux reins. La diminution des fonctions rénales s’effectue, dans la majorité des cas, lentement sur plusieurs années (…). Parmi les affections susceptibles d’entraîner une IRC, les maladies cardiovasculaires et le diabète sont devenus les principales causes : les néphropathies hypertensives ou diabétiques représentent près de la moitié des cas", explique l'Observatoire régional de la santé dans une de ses publications.
"En moyenne 30 personnes se font greffer chaque année à la Réunion"
La FNAIR est là pour orienter et conseiller les malades réunionnais. "Nous sommes tous bénévoles et nous ne touchons aucune subvention. Nous ne voulons pas dépendre de quelqu'un et avoir les poings et mains liés", explique Hugues Hoareau.
La FNAIR travaille en toute indépendance et n'hésite pas à faire remonter les informations lors de problèmes, comme lors de la visite de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Hugues Hoareau avait interpellé cette dernière sur le problème des greffes rénales à la Réunion, pas assez nombreuses. "La transplantation rénale avait été arrêtée à la Réunion pendant près de 10 mois suite à des problèmes. Maintenant la nouvelle équipe en place fait du bon travail", reconnait-il.
Mais il faut aller plus loin. "Le nombre de malades souffrant d'insuffisance rénale augmente et la demande de greffe aussi. En moyenne, 30 personnes se font greffer chaque année à la Réunion. Mais le temps d'attente pour les malades est largement supérieur à celui de la métropole", poursuit Hugues Hoareau.
Convaincre l'agence de Biomédecine
Seule solution pour améliorer la situation de la transplantation rénale à la Réunion, autoriser la greffe rénale par donneur vivant. "On passerait entre 80 et 100 greffes par an", précise-t-il. Aujourd'hui, cette autorisation n'est pas accordée à la Réunion selon la FNAIR. "Nous sommes en relation avec la direction du CHU. On milite dans ce sens là. Actuellement, le directeur (David Gruson ndlr) fait tout pour essayer d'avoir une seconde équipe spécialisée dans les transplantations rénales, nécessaires pour mettre en place cette autorisation", explique Hugues Hoareau.
Hugues Hoareau fait partie du conseil d'administration de la FNAIR nationale. A cette occasion, une réunion est prévue le 28 mars avec l'agence Biomédecine (l'agence est un établissement public national de l'État exerçant ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d'organes).
"Nous allons appuyer notre demande auprès de leur service et obtenir cette autorisation", souligne-t-il. Une nécessité à ses yeux puisqu'il estime qu'entre 5 et 10 donneurs vivants à la Réunion sont dans l'obligation d'aller vers la métropole pour procéder à la transplantation rénale. "Des déplacements très chers, à charge du donneur et qui ne pourra être remboursé de ses frais que si la greffe réussie", précise Hugues Hoareau.
Pour démontrer encore une fois que la transplantation par donneur vivant est importante à la Réunion, Hugues Hoareau compare le coût d'une personne dialysée avec celui d'une personne transplantée. "Il faut compter entre 80 et 100.000 euros par an pour une personne sous dialyse, quand une personne greffée coûte entre 40 et 50.000 euros", conclut-il.