
Frédéric Vienne, vous êtes le président de la FDSEA. Quel est votre sentiment après l'annonce du Premier ministre sur le prix de la tonne de bagasse ?
"Suite à l'annonce du Premier ministre vendredi dernier, nous sommes en partie satisfaits de cette décision et de ce prix. Néanmoins, nous demandons qu'au delà des 11,80 euros (10 € + 1,80 € en date de 1996) acquis pour les planteurs, les 3 euros restants devront être négociés. Sur ces trois euros, la position de la FDSEA est claire. Elle ne peut être donnée aux industriels, ce n'est pas possible car lorsque l'on regarde tous les autres produits tels que la mélasse, le rhum, les sucres spéciaux ou les alcools pharmaceutiques, il n'y a rien pour les planteurs."
Justement qu'en est-il de ces 3 euros restants ? Quels en seront les bénéficiaires ?
"Nous à la FDSEA, nous demandons que la solidarité s'engage en direction des petits et moyens planteurs. Nous proposons que ces trois euros soient versés aux planteurs produisant moins de 2.000 tonnes de cannes à sucre par campagne sucrière, et qui représentent la majorité des exploitants puisqu'il y a exactement 57 planteurs dont les tonnages dépassent ces 2.000 tonnes, soit pratiquement 3.500 planteurs.
Les prévisions en tonnage pour cette campagne ont été fixées à 1.800.000 tonnes de cannes. Si on multiple ces 1,8 millions par ce prix de 3 euros, ce sont 5.400.000 euros. C'est une très belle somme qu'il serait bien de répartir. C'est un geste fort de solidarité qu'il faudra faire en direction des petits et moyens exploitants. J'espère que les grands exploitants seront solidaires et que les décisions de l'interprofession iront dans ce sens."
Quelles sont les propositions et la position de la FDSEA dans cette affaire. Allez-vous pouvoir faire entendre votre voix en parallèle à celle de la Confédération générale des planteurs et des éleveurs de la Réunion ?
"Il est nécessaire d'être solidaires afin d'équilibrer les pertes de revenus depuis cinq ans et liées au pouvoir d'achat actuel mais aussi à la Convention canne de 2006 signée par la CGPER. La décision concernant ces 3 euros sera prise au mois de septembre prochain par l'interprofession, ce qui regrettable. On aurait du mettre cela en place lors du déplacement du Premier ministre dans le département.
En ce qui nous concerne, nous n'aurons pas de droit de vote car c'est la CGPER seule qui sera autorisé à prendre cette décision. Mais nous allons apporter notre soutien à ce geste de solidarité à travers un courrier car nous ne sommes pas le syndicat majoritaire.
Il faut savoir que la prime bagasse est une réparation logique de la Convention de 2006 signée par la Chambre d'Agriculture. Mais dans cette affaire, c'est le sénateur Virapoullé et les députés de la Réunion qu'il faut remercier pour leurs multiples efforts en ce sens et non pas la Chambre d'Agriculture. Espérons que ces 3 euros ne soient pas distribués aux industriels..."
"Suite à l'annonce du Premier ministre vendredi dernier, nous sommes en partie satisfaits de cette décision et de ce prix. Néanmoins, nous demandons qu'au delà des 11,80 euros (10 € + 1,80 € en date de 1996) acquis pour les planteurs, les 3 euros restants devront être négociés. Sur ces trois euros, la position de la FDSEA est claire. Elle ne peut être donnée aux industriels, ce n'est pas possible car lorsque l'on regarde tous les autres produits tels que la mélasse, le rhum, les sucres spéciaux ou les alcools pharmaceutiques, il n'y a rien pour les planteurs."
Justement qu'en est-il de ces 3 euros restants ? Quels en seront les bénéficiaires ?
"Nous à la FDSEA, nous demandons que la solidarité s'engage en direction des petits et moyens planteurs. Nous proposons que ces trois euros soient versés aux planteurs produisant moins de 2.000 tonnes de cannes à sucre par campagne sucrière, et qui représentent la majorité des exploitants puisqu'il y a exactement 57 planteurs dont les tonnages dépassent ces 2.000 tonnes, soit pratiquement 3.500 planteurs.
Les prévisions en tonnage pour cette campagne ont été fixées à 1.800.000 tonnes de cannes. Si on multiple ces 1,8 millions par ce prix de 3 euros, ce sont 5.400.000 euros. C'est une très belle somme qu'il serait bien de répartir. C'est un geste fort de solidarité qu'il faudra faire en direction des petits et moyens exploitants. J'espère que les grands exploitants seront solidaires et que les décisions de l'interprofession iront dans ce sens."
Quelles sont les propositions et la position de la FDSEA dans cette affaire. Allez-vous pouvoir faire entendre votre voix en parallèle à celle de la Confédération générale des planteurs et des éleveurs de la Réunion ?
"Il est nécessaire d'être solidaires afin d'équilibrer les pertes de revenus depuis cinq ans et liées au pouvoir d'achat actuel mais aussi à la Convention canne de 2006 signée par la CGPER. La décision concernant ces 3 euros sera prise au mois de septembre prochain par l'interprofession, ce qui regrettable. On aurait du mettre cela en place lors du déplacement du Premier ministre dans le département.
En ce qui nous concerne, nous n'aurons pas de droit de vote car c'est la CGPER seule qui sera autorisé à prendre cette décision. Mais nous allons apporter notre soutien à ce geste de solidarité à travers un courrier car nous ne sommes pas le syndicat majoritaire.
Il faut savoir que la prime bagasse est une réparation logique de la Convention de 2006 signée par la Chambre d'Agriculture. Mais dans cette affaire, c'est le sénateur Virapoullé et les députés de la Réunion qu'il faut remercier pour leurs multiples efforts en ce sens et non pas la Chambre d'Agriculture. Espérons que ces 3 euros ne soient pas distribués aux industriels..."