La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), a validé définitivement ce vendredi l’arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert.
Pour la haute instance de justice au niveau européen, la décision de faire stopper l’alimentation et l’hydratation artificielles de Vincent Lambert, actée par le Conseil d’Etat français, est en conformité par rapport au « droit à la vie » tel que le conçoit la Convention européenne des droits de l’Homme.
Les 17 juges de la Grande Chambre devaient ainsi se prononcer pour savoir si la France avait violé « les droits de l’Homme en autorisant l’arrêt de l’alimentation et l’hydratation artificielles sur une personne en état végétatif chronique ».
L’affaire Lambert commence en 2008, quand Vincent Lambert, 38 ans, est victime de graves lésions cérébrales permanentes suite à un accident de voiture. Dans l’impossibilité totale de se mouvoir ou de rentrer en contact avec les siens ou le corps médical, il est maintenu en vie artificiellement au CHU de Reims. Son épouse, Rachel Lambert, avait souhaité l’arrêt des soins, voulant « laisser partir dignement » son époux. Les parents de Vincent Lambert évoquaient pour leur part une « euthanasie déguisée ».